Mattel brise les codes avec une Barbie ingénieure en robotique

Mattel brise les codes avec une Barbie ingénieure en robotique

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(c) Mattel

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Cette nouvelle Barbie incite même les filles à coder.

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En 59 ans d’existence, la plus célèbre des poupées n’a jamais cessé de se réinventer. Il y a bien sûr eu un bon gros paquet de Barbie stéréotypées. Pour cette raison précise, Mattel a souvent été critiqué. Mais au cours de sa carrière, Barbie s’est aussi montrée plus avant-gardiste et militante.

Elle a par exemple fait un pas de côté, il y a deux ans, en détricotant les canons de beauté : elle est devenue plus petite, plus grande ou plus ronde (au choix). Barbie a aussi exercé plus de 200 métiers différents. Elle nous rappelle qu’elle fut astronaute avant même que la Nasa n’envoie des hommes sur la Lune. On l’a aussi croisée candidate à la présidence des États-Unis ou même joueuse de foot.

Barbie vient de gagner une nouvelle casquette : la voilà ingénieure en robotique, accompagnée d’un ordinateur portable et d’un petit robot. Proposée en quatre modèles, elle n’est pour le moment disponible qu’aux États-Unis et coûte 13,99 dollars (12 euros).

Les filles et les garçons peuvent approfondir leur découverte de la robotique en allant sur un site dédié. En effet, Mattel s’est associé avec la plateforme Tynker, qui permet aux enfants de plus de sept ans d’apprendre à coder avec, pour les plus novices, un système de “blocs” ultra-simple à prendre en main. Cette expérience de code sponsorisée par Barbie est gratuite. Dans la foulée et pour faire les choses à fond, Mattel a sorti un e-book, Code Camp for Barbie and Friends – qui par contre est payant.

Barbie ingénieure revient de loin. Il y a quatre ans, Mattel faisait un méga bad buzz avec son livre I can be a computer engineer, dans lequel Barbie était obligée de faire appel à deux hommes pour résoudre ses problèmes d’ordinateur. Devant le tollé qui avait agité les Internets, Mattel avait présenté ses excuses.

L’initiative apparaît dans un contexte où les hommes sont en surmajorité dans le milieu de la tech. En février dernier, l’agence de recrutement Urban Linker avait mené sa propre étude : les femmes ne représenteraient en France que 16 % des effectifs du secteur. Ceci est principalement dû à une crise des vocations, liée à des stéréotypes tenaces sur les métiers de l’informatique.

Barbie tech a donc visé dans le mille, cette fois-ci sans maladresse aucune.