L’Unicef alerte sur les inégalités grandissantes entre les enfants en France

L’Unicef alerte sur les inégalités grandissantes entre les enfants en France

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Par Théo Chapuis

Publié le

Éducation

Mais pour tout le reste, le pays est largement à la traîne : la France est marquée par des situations très inégalitaires dans les domaines de l’éducation, de la santé ou encore de la satisfaction dans la vie. L’Unicef a beau noter que le pays a les moyens d’être en tête des États pratiquant une politique d’éducation équilibrée, les inégalités subsistent, et se sont même accrues entre 2003 et 2012.
Sébastien Lyon remet en cause l’efficacité du système éducatif car, d’après lui, “on ne dirige pas les moyens vers les élèves qui ont le plus besoin d’être soutenus”.

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Santé

Le système de santé français a beau être réputé pour sa valeur, il montre lui aussi de grandes disparités de fonctionnement : plus de 30 % des enfants âgés de 11, 13 et 15 ans se plaignent quotidiennement de douleurs et de problèmes de santé parmi lesquels maux de tête, de dos ou de ventre, vertiges, nervosité, déprime, problèmes de sommeil… Pointant du doigt une mauvaise alimentation et un déficit d’activités physiques, Sébastien Lyon estime auprès de 20 Minutes que “ces données montrent que l’on écoute mal les maux des enfants dans notre pays”.
Les auteurs du rapport remarquent d’ailleurs que la situation est plus inquiétante encore pour les jeunes filles que pour les jeunes garçons : “Dans 34 pays examinés, les probabilités pour que les filles soient laissées-pour-compte en termes de santé sont nettement plus élevées”, écrivent les auteurs du rapport. Ils ajoutent que ces problèmes de santé déclenchés à l’adolescence ont de grandes chances de se poursuivre à l’âge adulte.

Satisfaction dans la vie

Nouveauté dans ce rapport : les chercheurs ont interrogé les enfants eux-mêmes pour savoir s’ils aimaient ou non leur vie. Et, là encore, la France brille par ses inégalités, qui la placent à la 28e place : le taux d’enfants qui ne sont pas satisfaits de leur vie est fort, et un large fossé existe entre les moins et plus satisfaits.
“Ce rapport met aussi en lumière l’inégalité entre les garçons et les filles. Quinze pour cent des garçons âgés de 15 ans estiment ne pas être satisfaits de leurs vies. Ce pourcentage monte à 30 % pour les filles du même âge. La différence est donc du simple au double”, explique Sébastien Lyon à La Croix. Et de conclure :

“D’une manière générale, le rapport montre que les politiques publiques françaises laissent de côté les plus vulnérables, en ne prenant pas en compte les spécificités de ces populations.”