Insultes, sexisme… le faux compte Twitter présumé de Lorànt Deutsch fait polémique

Insultes, sexisme… le faux compte Twitter présumé de Lorànt Deutsch fait polémique

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Par Théo Mercadier

Publié le

D’après une enquête de BuzzFeed, le comédien et écrivain Lorànt Deutsch aurait créé un faux compte Twitter pour lâcher ses insultes anonymement. Au programme : menaces, sexisme et autres joyeusetés.  

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“On est jamais mieux servi que par soi-même” : un adage que Lorànt Deutsch semble avoir bien intégré. Aujourd’hui, BuzzFeed révèle que “l’historien” autoproclamé (un titre que beaucoup contestent) aurait créé un compte Twitter anonyme pour défendre son image sur les réseaux sociaux. On a connu défense plus efficace, d’autant que c’est l’adresse mail personnelle du comédien qui est reliée au profil.

Créer un faux compte pour pouvoir balancer tranquillement et dans l’anonymat sa rage sur les réseaux est un procédé tout sauf nouveau. Avant Lorànt Deutsch, François Fillon et Marine Le Pen avaient ainsi déjà joué à ce petit jeu subtil, provoquant à l’époque une vague de LOL médiatique. Aujourd’hui, la sauce monte autour des tweets douteux du faux compte du comédien (depuis rendu privé) et il y en a tellement qu’on ne sait pas trop par où commencer. Faisons donc ça dans le désordre.

“Tu finiras couché au Bataclan”

Morceau choisi, ce tweet plutôt hard auquel on doit bien reconnaître qu’il parvient à s’enfoncer aussi loin dans la menace que dans le sexisme : “Quand tu veux où tu veux femelle ! je vais te racler la pissotière sur le trottoir.” Classe. Un langage feutré qu’on imaginerait bien résonner dans les allées des jardins de Versailles (Lorànt Deutsch est profondément royaliste, ce qui rajoute un peu de sel au personnage). Ou encore : “J’ai pas de sœur, on l’a noyée ! Pas besoin de femelles dans ma famille… et pour le ménage, y’a ma mère !“. Bienvenue au Moyen Âge

Dans un tout autre style, le propriétaire du compte a une manière bien à lui quand il s’agit de menacer quelqu’un, à l’image de ces multiples références aux tragiques événements du Bataclan : “Tu finiras couché au Bataclan, facho de merde” ou encore “Tu veux pas aller au Bataclan mon gros canelé”.

Mais il y a mieux ! L’auteur des tweets ne prend parfois même pas la peine de cacher son identité et parle carrément à la première personne de ses propres activités (faut-il lui rappeler qu’un compte anonyme c’est fait pour rester… anonyme). En fait c’est un peu le genre de mec qui, pour gagner à cache-cache, se planquerait sur le canapé du salon. Par exemple, à une twittos qui espère que l’université de Créteil ne le recrutera pas il répond : “Mais je suis beaucoup trop cher ! Vais pas aller faire le clochard en zep avec des islamo gaucho.” Pour le fou furieux du Roi-Soleil il était apparement impossible de rester dans l’ombre.

Qu’en dit l’intéressé ?

Questionné sur toute cette histoire, Lorànt Deutsch propose une explication de type “J’ai pas fait mon devoir, c’est mon chien qui l’a mangé” :

“Ça fait dix ans que ce compte existe, je vais pas fliquer tous ceux qui ont accès à mon téléphone. J’ai des attachés de presse, des assistants qui s’occupent de mes affaires et qui ont mon téléphone. Quand vous êtes en promo ou sur des tournages vous ne pouvez pas garder votre téléphone, on vous le prend.”

Mouais… Un argument assez fragile, dont on doute pour plusieurs raisons, comme le souligne BuzzFeed. Dans un premier temps, La Cathelinière (nom du fameux compte Twitter) est un militaire vendéen, guillotiné en 1794 pour avoir défendu la Vendée. Or le “génocide vendéen” est une thèse que Lorànt Deutsch défend à longueur d’articles et d’interventions. Deuxièmement, le compte Twitter est lié à un compte Facebook (“Lorant la Catherinere”) qui compte pour amie une certaine Isabelle Deutsch (tiens, tiens) ou, encore mieux, Marie-Julie Baup, la femme du comédien. Bref, la Cathelinière et Deutsch, même combat, presque une signature.

Reste une possibilité : qu’un fan ou un membre de l’entourage du comédien ait pu lui subtiliser son téléphone et le tromper de la sorte pendant trois ans. Pas mal…