Selon la Croix-Rouge, plus on est loin et moins on se soucie des crimes de guerre

Selon la Croix-Rouge, plus on est loin et moins on se soucie des crimes de guerre

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Par Justina Bakutyte

Publié le

  • 78 % des gens vivant dans les pays affectés par un conflit ont indiqué qu’il est mal d’attaquer l’ennemi dans des zones résidentielles en sachant que des civils seraient tués, contre 50 % dans les “5-P + Suisse”.
  • 26 % des gens originaires du groupe “5-P + Suisse” pensent que priver la population civile de nourriture, d’eau et d’accès aux soins pour affaiblir l’ennemi est juste un élément inhérent à la guerre, contre 14 % pour ceux qui connaissent la guerre.

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“La torture et toute autre forme de mauvais traitement sont expressément interdites dans le droit conventionnel et le droit coutumier internationaux. Tous les États et toutes les parties à un conflit sont tenus de respecter cette règle. Il n’existe aucune exception, quelles que soient les circonstances. La torture a des effets dévastateurs sur l’ensemble de la société, surtout lorsqu’elle reste impunie, alimentant la haine, déclenchant la violence et détruisant des communautés entières. En outre, des recherches ont montré qu’elle était inefficace, les ‘informations’ obtenues sous la torture n’étant généralement pas fiables.”

“ll y a un décalage entre le positionnement de l’opinion publique et la pratique des États et des groupes armés. Ainsi, les violations des lois de la guerre – telles que les attaques contre les civils, les travailleurs humanitaires et les hôpitaux – persistent alors que les résultats de l’enquête montrent clairement que la majorité de la population sait que ces pratiques sont inacceptables et que les civils comme les personnels de santé et les structures médicales doivent être protégés.”

Au vu de ces résultats, le CICR appelle au respect de la vie et de la dignité humaine, au renforcement de la volonté politique d’honorer les lois de la guerre, à l’apport de soins médicaux aux blessés et à la dénonciation de la torture.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet