À Dublin, les héroïnomanes pourront bientôt se piquer sous la supervision de professionnels de santé.
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Le 7 février, le gouvernement irlandais a donné son feu vert à l’ouverture du premier centre médical spécialisé pour les consommateurs d’héroïne du pays. Située à Dublin, cette “salle de shoot” donnera accès à des aiguilles stériles et un environnement contrôlé, pour une consommation plus sûre que dans la rue. À Dublin, l’héroïne est un fléau : on estime à 400 le nombre de personnes qui s’injectent de l’héroïne dans les rues de la capitale irlandaise, tous les mois.
L’équipe de médecins du centre sera ausi spécialisée dans l’accompagnement vers le sevrage et le traitement des overdoses. La décision du gouvernement d’autoriser les toxicomanes à détenir des quantités limitées de certaines drogues dans l’enceinte du centre annonce un changement radical de politique sur les stupéfiants. À Genève, à Sydney, à Glasgow et à Paris, les salles de consommation à moindre risque ont fait diminuer le nombre d’overdoses mortelles et de contaminations par voie sanguine (sida, hépatites…).
“Pour moi, il s’agit d’aider des gens et de protéger les plus vulnérables et marginalisés de notre société”, a déclaré Catherine Byrne, la ministre d’État chargée de la politique sur les stupéfiants.
“Le coût humain des injections publiques est clair et continue à grimper – le manque de dignité, l’impact sur la santé publique, le bien-être et la sécurité des consommateurs”, souligne Catherine Byrne, avant d’ajouter :
“Nous savons que ces structures ne sont pas la seule solution face aux stupéfiants et que beaucoup d’autres politiques sont nécessaires, mais je m’engage à faire tout mon possible pour aider ceux qui en ont le plus besoin.”
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
