EmergencyBNB, un “Airbnb” pour aider les réfugiés et les victimes de violences conjugales

EmergencyBNB, un “Airbnb” pour aider les réfugiés et les victimes de violences conjugales

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Par Matthew Kirby

Publié le

Un entrepreneur américain basé à Washington a créé EmergencyBNB, un site pour mettre en relation les personnes qui ont besoin d’un toit avec celles qui sont prêtes à les accueillir.

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Pour Amr Arafa, l’immigration n’est pas juste une question politique. Il s’agit aussi d’offrir aux nouveaux venus, aussi vulnérables soient-ils, le sentiment d’avoir un foyer.

Depuis un an, ce spécialiste en management de 34 ans ouvre régulièrement sa maison à ceux qui sont dans le besoin. Il encourage maintenant les autres à faire de même avec son dernier projet : EmergencyBNB.

Inspiré d’Airbnb, le site fonctionne quasiment de la même façon : la première page propose deux options : “j’ai une maison” et “je cherche une maison”. Les gens peuvent publier des offres pour des chambres ou pour leur domicile entier, pour permettre aux réfugiés et aux victimes de violences conjugales de trouver un refuge gratuitement, avec la possibilité de choisir le genre de leur hôte.

Il y a eu peu de réservations faites sur le site jusqu’à présent, mais Amr Arafa espère constituer un groupe d’hôtes fiables dans un futur proche :

“EmergencyBNB, ce n’est pas le gouvernement qui vous donne un endroit où aller. C’est votre voisin qui montre qu’il s’intéresse à vous.”

Il a également mis son propre appartement sur Airbnb pour 10 dollars symboliques et remboursables, en précisant que son offre s’adressait aux réfugiés et aux victimes de violences conjugales. Amr Arafa n’a pas vraiment de système de contrôle pour ses invités, il leur demande seulement de communiquer leur situation et de fournir un document qui en atteste si possible. Comme les victimes de violences conjugales cherchent souvent à se cacher, il ne révèle son adresse qu’au tout dernier moment. Pour préserver l’atmosphère d’un foyer chaleureux à l’opposé de l’anonymat d’une chambre d’hôtel, il veille à ce que son appartement soit truffé d’affaires personnelles.

Tout nouveau aux États-Unis, EmergencyBNB ne dispose malheureusement pas encore d’une version française et n’a pas d’équivalent dans l’Hexagone.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet