AccueilArchive

Daech aurait divisé par deux le salaire de ses combattants

Daech aurait divisé par deux le salaire de ses combattants

avatar

Par Ariane Nicolas

Publié le

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, un combattant de Daech est désormais payé 200 dollars, contre 400 auparavant. Un signe d’affaiblissement ?

À voir aussi sur Konbini

Les frappes aériennes de la coalition commenceraient-elles à affaiblir Daech ? Visiblement en difficulté financière, l’organisation terroriste État islamique a dû remanier le salaire de ses combattants en Irak et en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cette ONG syrienne, qui lutte à la fois contre Daech et Bachar al-Assad en s’appuyant sur un réseau d’informateurs, assure qu’un document officiel circule dans les rangs de Daech pour détailler ces coupes budgétaires, selon le quotidien britannique The Guardian.

Ce texte, rédigé en arabe, date de fin 2015. Il a été publié sur le site d’Aymenn Jawad Al-Tamimi, chercheur au think tank Forum du Moyen-Orient. Voici ce qu’il indique :

“En raison des circonstances exceptionnelles auxquelles l’État islamique fait face, il a été décidé que les salaires des moudjahidin seraient divisés par deux. Personne ne sera exempté de cette décision, quel que soit son statut, mais la distribution de nourriture deux fois par mois sera néanmoins maintenue.”

D’après Rami Abdel Rahman, à la tête de l’OSDH, le salaire moyen d’un combattant de Daech non étranger est de 400 dollars en temps normal. Il passerait donc à 200 dollars. Les combattants étrangers étant payés double, leur salaire serait donc désormais de 400 dollars, au lieu de 800 dollars. 

Frappes aériennes de la coalition

Depuis plus d’un an, la coalition arabo-occidentale, dont la France fait partie, mène des opérations militaires aériennes en Irak et en Syrie. Outre les lieux de commandements et d’entraînement de Daech, ces frappes visent les ressources de l’organisation terroriste, notamment les puits de pétrole.

Malgré tout, elles ne seront pas suffisantes pour assécher totalement les fonds du groupe État islamique. Les jihadistes, qui ont mis la main sur d’immenses sommes de cash dans différentes banques, prélèvent aussi un impôt parmi les populations qu’ils dominent. Une manne financière que ses ennemis n’ont aucun moyen de contrôler.