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Une fuite de pétrole fait craindre une nouvelle marée noire dans le golfe du Mexique

Une fuite de pétrole fait craindre une nouvelle marée noire dans le golfe du Mexique

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Marée noire de Shell dans le Golfe du Mexique du jeudi 12 mai / Photo by Derick E. Hingle/Greenpeace

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Une nappe de 3 kilomètres par 20

L’information dévoilée par Reuters la semaine dernière n’a pas vraiment fait les gros titres des journaux. Pourtant ce seraient quelque 2 100 barils de pétrole qui seraient partis dans la nature. Ceux-ci provenant d’un oléoduc marin faisant le lien entre un puits de pétrole et la plateforme offshore Brutus, propriété de la compagnie pétrolière néerlandaise Royal Dutch Shell.
La nappe d’hydrocarbure, largement visible depuis les airs comme le montrent les photographies de Greenpeace, mesure 3 kilomètres par 20. De son côté, la compagnie Shell affirme avoir pris les devants pour maîtriser cette nappe avant qu’elle n’atteigne les côtes, et ne déclenche une marée noire, selon le GuardianSi l’impact de la fuite semble minimisé par Shell, il serait important selon Jonathan Henderson, membre du groupe de surveillance Vanishing Earth, spécialisé dans les désastres écologiques de la région :

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“[Les compagnies pétrolières] ont des raisons d’agir ainsi, parce qu’elles sont condamnées en fonction du nombre de barils déversés selon la [loi fédérale américaine sur la pollution des eaux] Clean Water Act. Je ne vois pas comment on peut ne pas considérer cela comme une marée noire majeure.”

Pour l’instant, le bureau de la sécurité environnementale n’a pas encore déterminé l’origine de la fuite. Mais pour les défenseurs de l’environnement, le golfe du Mexique apparaît avant tout comme un espace soumis à un contrôle tout puissant des compagnies pétrolières qui y pratiquent le forage intensif de gaz et de pétrole. La militante Anne Rolfes, interrogée par Vice, souligne :

“La Louisiane est dominée par l’industrie du pétrole depuis un siècle et depuis ce temps, elle a clairement montré que faire de l’argent était sa priorité […] Il est temps de valoriser les gens et notre planète.”