La tuerie d’Orlando relance le débat sur le port d’arme aux États-Unis

La tuerie d’Orlando relance le débat sur le port d’arme aux États-Unis

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Par Toby Roddham

Publié le

La tuerie de dimanche dans un club gay d’Orlando relance le débat sur le contrôle des armes à feu aux États-Unis.

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À chaque fois, c’est la même chose. Une fusillade survient, les médias s’en font l’écho, les réseaux sociaux s’émeuvent, la police affirme que le tueur a acheté son arsenal en toute légalité et la question de la circulation des armes est relancée.

C’est triste, mais c’est aussi ce qui est en train de se produire, au lendemain de la tuerie d’Orlando, où 49 personnes qui dansaient dans un club gay ont été décimées par un homme qui venait de prêter allégeance au groupe État islamique. Le président Obama s’est lui-même immiscé dans le débat dimanche 12 juin, déclarant que les Américains devaient décider du type de pays dans lequel ils veulent vivre :

“Ne rien décider est également une forme de décision.”

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Barack Obama a qualifié l’attaque contre le Pulse “d’acte terroriste”, mais ses déclarations ont relancé le débat sur le contrôle des armes à feu. Car à l’heure actuelle, il est encore possible pour des membres autoproclamés de Daech de se procurer des armes.

La réglementation en vigueur aux États-Unis n’oblige à aucune vérification sur l’acheteur lorsque les armes sont achetées en ligne ou lors de foires. Des armes d’assaut peuvent être achetées et revendues entre particuliers sans problème.

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Un article du  New York Times enquête sur la façon dont Omar Mateen s’est procuré un pistolet 9mm et ce qui semble être une arme d’assaut de type AR15. Dans l’article, le journaliste s’interroge sur la façon dont les tueurs de masse de ces dernières années se sont procuré leurs armes, y compris le couple qui, plus tôt cette année, avait ouvert le feu dans le centre pour handicapés dans lequel ils avaient travaillé auparavant, ainsi que la fusillade dans l’école primaire survenue à Sandy Hook.

La facilité déconcertante avec laquelle les auteurs se sont procuré leurs armes, et en particulier des pistolets automatiques à gros calibres, donne le vertige. Elle relance le combat entre le droit constitutionnel à porter une arme et une politique de prévention visant à empêcher que des tueries comme celle d’Orlando ne se reproduisent.

En dépit de l’humeur maussade de ces derniers jours, le débat semble être là pour durer. Il promet des moments d’ironie saillante pour les comiques qui ne cessent de souligner le ridicule de la législation américaine sur les armes à feu.

Pour ne rien arranger, Donald Trump, le nominé républicain à la présidentielle, y est allé de sa petite musique sur l’attentat, faisant de nombreux commentaires mal placés.

Après un discours devant ses supporters sous forme de  “je vous l’avais bien dit”, Donald Trump a reconduit sa proposition d’interdire le territoire américain aux immigrés musulmans.

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Traduit par Dario Rudy

À lire – >Julianne Moore en a marre des violences par armes à feu aux États-Unis (et elle le dit)