L’artiste qui avait imaginé le micropénis de Trump affirme avoir été frappée par un militant

Illma Gore, l’artiste qui a peint un nu de Donald Trump peu gâté au niveau de l’entrejambe, a déclaré avoir été agressée par un partisan du candidat républicain, samedi 30 mars. 
L’artiste australo-américaine Illma Gore affirme s’être fait agresser par un militant de Donald Trump, pour avoir représenté ce dernier, nu et surtout avec un… micropénis. La peintre basée à Los Angeles a partagé une photo de son œil au beurre noir sur Instagram, il y a deux jours.

Today I was punched in the face by a man who got out of his car and yelled, "Trump 2016!" in Los Angeles, just days after I returned home from London just down the road from my house. Though I encourage passion, opinion and emotion, especially though art, I think violence is disgusting. To live in a place where Facebook has given my address to an anonymous third party makes me feel like I am homeless again. This type of violence makes creatives feel like we live in a world where our individual creative input isn't safe. I am sad that this is the state of our America right now. I am sad that Trump, and many of his supporters, don't find words enough to express their opinions - they need walls, waterboarding and punches. @realdonaldtrump Please stop glamorizing and perpetuating violence. Make America Decent Again! #makeamericadecentagain No, they have not been caught, and the men drove off laughing. A detailed police report has been filed.

Une photo publiée par Illma Gore (@illmagore) le 29 Avril 2016 à 16h10 PDT

“Aujourd’hui, j’ai été frappée au visage par un homme qui est sorti de sa voiture en criant : ‘Trump 2016 !'”

Elle ajoute un paragraphe dans lequel elle exprime son inquiétude au sujet de la liberté d’expression et n’hésite pas à critiquer le candidat républicain et ses supporters :

“Ce genre de violence donne l’impression aux créateurs de vivre dans un monde où la création artistique n’est pas sûre. […] Cela me rend triste que Trump et beaucoup de ces partisans ne trouvent pas les mots pour exprimer leurs opinions – ils ont besoin de murs, de “waterboardings” [torture par l’eau ou simulacre de noyade, en référence à Trump qui a déclaré vouloir réintroduire ce moyen de torture, une fois élu, ndlr] et de coups de poing.” 

L’artiste précise avoir déposé une plainte auprès de la police de Los Angeles.

C’est pas la taille qui compte

Ce n’est pas la première fois qu’Illma fait face à la virulence des pro-Trump. Elle a déjà reçu bon nombre de menaces de mort après que sa toile, intitulé Make America Great Again, est devenue virale sur Internet, en mars dernier.
La peintre a réalisé ce tableau pour se moquer de Donald Trump qui, lors d’un débat politique au sein de son parti retransmis à la télévision, le 3 mars 2016, avait fait une blague foireuse sur la taille de son membre. Il répondait à une pique verbale de son concurrent Marco Rubio, désormais hors course dans le jeu des primaires.
Les sympathisants de Donald Trump ne sont pas réputés pour leur calme et leur pacifisme. Le site Dazed and Digital appelle notamment à se remémorer cette vidéo, relayée par le New York Times, où l’on voit un partisan de Trump (avec un chapeau de cow-boy) donner un coup de poing à un jeune Américain venu perturber un meeting du milliardaire.