Isaac Newton avait inventé un langage universel, mais l’histoire l’a oublié

Isaac Newton avait inventé un langage universel, mais l’histoire l’a oublié

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Extrait du film Best Idea Ever réalisé par Arpan Jolly.

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Par Thibault Prévost

Publié le

Isaac Newton, le génial auteur des Principes mathématiques de la philosophie naturelle, avait travaillé sur un langage universel logique au XVIIe siècle, avant de lâcher l’affaire.

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Isaac newton est le genre de type qui restera dans l’histoire pour un paquet de choses. Philosophe, mathématicien, alchimiste (oui, oui) ou astronome, il laisse derrière lui les trois lois du mouvement, la théorie universelle de la gravitation, le calcul infinitésimal, le télescope à réflexion, l’une des théories de la diffraction lumineuse et un ouvrage qui reste comme la Bible de la science moderne, Philosophiae naturalis principia mathematica, paru en 1687. Newton, génie parmi les génies, a donc le corps entier coulé dans le béton de la postérité éternelle. Et pourtant, durant son temps libre, le grand homme mettait son cerveau au service d’un petit hobby : la création d’un langage universel.

Une vidéo produite par Mental Floss et repérée par Reader détaille comment, choqué par le manque de “logique” de la construction des mots en fonction de leur sens, Isaac newton s’est alors improvisé linguiste pour mettre sur pied un langage universel soutenu par les seules lois de la logique mathématique pure. Son idée : classifier les choses en grands groupes et faire débuter le nom de celles-ci par la même lettre. Ensuite, en jouant sur les préfixes et les suffixes, chaque mot pourrait être décliné de manière extrêmement précise.

Le jeune Newton réalisa ensuite que cette noble tâche était celle de toute une vie, et il abandonna donc rapidement le projet pour se consacrer à d’autres choses, parmi lesquelles la création des bases de la physique relative moderne et la révolution de l’astronomie. Bien lui en pris, car nombreux sont ceux qui, au XVIIe siècle, eurent des prétentions linguistiques similaires, et tombèrent dans les limbes de l’histoire accompagnés de leurs créations. Deux siècles plus tard, Ludwik Lejzer Zamenhof vaincra la malédiction en créant et diffusant l’espéranto, langue “parlée” aujourd’hui dans 120 pays – par une majorité de chercheurs en linguistique, certes. Mais quand même.