Les insecticides tueurs d’abeilles seront interdits à partir de 2018

Les insecticides tueurs d’abeilles seront interdits à partir de 2018

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Du 15 au 17 mars, l’Assemblée nationale a examiné en deuxième lecture le projet de loi pour la Reconquête de la biodiversité dont l’un des volets les plus polémiques concernait l’interdiction des insecticides dits “néonicotinoïdes”, tueurs d’abeilles, qui seront finalement prohibés à partir du 1er septembre 2018.  

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Depuis les années 1970, les populations d’abeilles déclinent dangereusement. En cause, plusieurs facteurs : les essaims victimes de virus ou de bactéries, la dégradation de l’habitat de ces insectes provoquée par l’urbanisation, le réchauffement climatique, mais aussi l’usage croissant des pesticides qui les intoxiquent.

Parmi eux, le pesticide néonicotinoïde, un produit toxique qui agit sur le système nerveux central des insectes et contamine durablement l’environnement et la biodiversité. Depuis le début de l’utilisation de ces produits en 1995, on constate que le taux de mortalité des abeilles est passé de 5 à 30 %, voire parfois 40 %, selon les années, en France.

Afin d’alerter les députés de la Commission du développement durable et le gouvernement, plusieurs pétitions, soutenues par des personnalités comme Nicolas Hulot, réclamant leur interdiction avait été lancées par l’Union nationale de l’apiculture Française et des ONG. Une mobilisation forte qui aurait récolté, selon Le Monde, 650 000 signatures.

Si l’affaire était loin d’être gagnée pour les petites butineuses (45 amendements déposés en une semaine par les parlementaires pour supprimer l’interdiction  des néonicotinoïdes du projet de loi pour la Reconquête de la biodiversité), c’est désormais chose faite, même si l’on peut déplorer que l’interdiction ne prendra effet que dans deux ans et demi, en septembre 2018.

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Nous pouvons tous sauver les abeilles

Souvent victime d’une délit de sale gueule, l’abeille est pourtant indispensable à notre écosystème. Cet insecte redoutablement efficace peut stocker sur une seule de ses pattes postérieures 500 000 grains de pollen et visiter 250 fleurs en une heure. Une fonction pollinisatrice bien plus utile que n’importe quel produit ou engrais mis au point sur le marché. Ainsi, les abeilles permettent aux plantes de se reproduire et donc de produire. Et avec leur surmortalité, c’est près de 75 % de nos cultures (fruits, légumes, épices, café, etc.) qui sont menacées.

Heureusement, chacun peut aider au repeuplement des abeilles, dont 300 000 colonies périssent chaque année sans être reconstituées. Sauvons les abeilles !

  • Parrainer une ruche près de chez soi

Grace au projet associatif Un toit pour les abeilles vous pouvez parrainer une ruche partout en France et recevoir en retour le miel de vos petites filleules. Le site s’adresse tant aux particuliers qu’aux entreprises ou aux associations. Et le concept est très simple : il suffit de se connecter et de sélectionner un apiculteur près de chez soi. Par exemple, pour 8 euros par mois vous pouvez parrainer 4 000 abeilles soit 10 % d’une ruche.

Vous recevrez alors en retour six pots de 250 grammes de miel par an, avec une étiquette personnalisée, et serez tenu informé sur votre ruche tout au long de l’année. Grâce à ce système, déjà plus de 76 millions d’abeilles ont été soutenues par près de 13 000 particuliers. Pour parrainer une ruche près de chez vous et sauver les abeilles, c’est par ici.

  • Adopter des abeilles sur son toit

Apiculteur depuis 1982, Nicolas Geant propose aux entreprises d’installer des ruches sur leurs toits, et de s’en occuper. De l’entretien de la ruche  à la mise en pot du miel récolté grâce à vos petites protégées, en passant par la gestion administrative, l’apiculteur s’occupe de tout. Une belle idée pour rendre son entreprise plus écoresponsable. Pour un devis qui vous aidera à sauver les abeilles, rendez-vous sur le site de Nicolas, ruche-entreprise.com.

Nicolas Geant sur les toits de Paris - Photo Beeopic entreprise

  • Faire un stage d’apiculture

Mieux comprendre les abeilles et leur monde fascinant est à la portée de tous. À Paris et en Normandie, l’école Villa le Bosquet dispense des cours d’apiculture naturelle. Pendant une journée complète, des instructeurs passionnés vous aident à mieux connaître et appréhender ces charmants insectes. Ensuite une visite des ruches est organisée et les fondamentaux de l’apiculture, de l’entretien d’une ruche à la récolte du miel, vous sont expliqués. Les plus passionnés seront ensuite aptes (après plusieurs stages) à installer leur propre ruche et l’entretenir. Pour suivre une formation, et sauver les abeilles, c’est par ici.

Article publié le 15 mars et mis à jour le 18.