Attention, des hackers pourraient prendre le contrôle de vos sextoys

Attention, des hackers pourraient prendre le contrôle de vos sextoys

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Par Lydia Morrish

Publié le

Selon un spécialiste du piratage informatique, les sextoys sont la nouvelle cible des cyberpirates. Allez-vous avoir besoin d’installer Norton AntiVirus sur votre vibro ?  

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Si vous demandez à quelqu’un quelques conseils sur les sextoys, il vous dira sûrement de ne pas les aimer plus que votre copain, de ne pas les utiliser dans le bain et vous expliquera peut-être qu’ils ne rentrent pas partout… Mais je suis certaine que personne ne pensera à vous mettre en garde contre le piratage. Et pourtant…

Il se pourrait en effet que vous ne soyez pas tout à fait seule la prochaine fois que vous utiliserez votre godemichet dernier cri. Avec le développement des sextoys interactifs connectés à Internet – que votre partenaire peut contrôler à distance –, le piratage ne vise plus uniquement les téléphones et les ordinateurs. Selon Trend Micro, une société basée à Londres qui développe des antivirus, les sextoys seraient devenus des proies faciles pour les pirates informatiques.

Vous trouvez cette situation à la fois comique et tragique ? Pourtant, voici la preuve qu’elle est bel et bien réelle. Selon le Huffington Post, Udo Schneide, responsable de la sécurité chez Trend Micro, a bluffé tout le monde cette semaine lors d’une conférence en plaçant un vibro rose flashy sur son bureau et en le faisant bouger à distance en tapant un simple code sur le clavier de son ordinateur.

Voilà une scène pour le moins marquante qui a de quoi instiller le doute dans les esprits. L’idée qu’un inconnu puisse prendre le contrôle de notre sextoy pour, par exemple, changer sa vitesse de vibration a de quoi pousser les plus téméraires d’entre nous à le laisser pourrir sur une étagère jusqu’à la fin des temps.

D’un autre côté, qui, à part un ex malintentionné, pourrait bien vouloir pirater un sextoy ? Eh bien, visiblement, plus de monde qu’on ne le pense. Le directeur de la technologie de la succursale japonaise de Trend Micro a déclaré lors d’une foire technologique à Hanovre, en Allemagne :

“On pense que si on pirate un vibromasseur, c’est juste pour le fun. Mais si on parvient à accéder au back-end de l’appareil, ça peut aussi devenir un moyen de faire chanter le fabricant.”

Cette expérience peut sembler ridicule, mais elle confirme que le développement des technologies interactives devient problématique et soulève certaines questions. Sommes-nous suffisamment protégés sur Internet ? En tant que consommateurs, pouvons-nous réellement nous fier aux produits qu’on nous vend ?

Des sensations partagées sur la Toile

On trouve déjà de nombreux sextoys connectés sur le marché, avec par exemple la marque Lovense qui assure à ses utilisatrices des “sensations” partagées sur la Toile.  Et avec l’essor du porno en réalité virtuelle, les orgasmes en ligne ont de beaux jours devant eux. Voilà qui fait les affaires des hackers.

Ceci dit, un sextoy piraté, c’est certes très ennuyeux, mais toujours moins que lorsqu’il s’agit d’un téléphone ou d’un ordinateur. Et on pourrait même se demander si ce serait si grave que cela qu’un nerd quelconque s’amuse à l’autre bout du monde avec votre vibro, tant qu’il ne vous empêche pas d’atteindre le septième ciel.

(© the-weird-wide-web.tumblr.com)
Traduit de l’anglais par Erika Lombart

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