Google veut diriger les terroristes potentiels vers des sites d’anti-radicalisation

Google veut diriger les terroristes potentiels vers des sites d’anti-radicalisation

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Par Lydia Morrish

Publié le

Dans la lignée d’Anonymous, Google tente de contrer la propagande djihadiste.

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Aujourd’hui, lutter contre la montée de l’extrémisme est un véritable défi. Les “hacktivistes” d’Anonymous ont décidé de s’atteler à cette tâche en menant une cyberguerre contre Daech, qui utilise Internet pour répandre sa propagande. Ils ont mené des actions comme la “journée du trolling de Daech“, ou encore #OpParis. Ils ont même affirmé qu’ils avaient réussi à contrer un plan d’attentat en Italie, sans donner plus de détails.

Sur le modèle des actions d’Anonymous, Google, qui mène aussi un combat virtuel contre tous les domaines de terrorisme, veut essayer de contrer la propagande djihadiste en redirigeant les recherches de potentielles futures recrues de Daech vers des sites d’anti-radicalisation.

Lors d’une réunion avec le Comité des affaires intérieures britannique (Home Affairs Committee), un cadre de Google a exposé les plans du géant du Web.

Anthony House a expliqué à l’assemblée qu’il était “extrêmement important” que les personnes qui recherchent du contenu possiblement néfaste aient aussi accès à de “bonnes informations”.

L’idée de ce programme pilote est la suivant : si quelqu’un tape “rejoindre l’EI” dans la barre de recherche Google, le moteur de recherche pourrait rediriger cette personne vers un site comme celui de Quilliam Foundation, un think tank qui lutte contre l’extrémisme britannique. Les aspirants djihadistes risquent d’être surpris par le résultat de leur recherche…

Facebook et Twitter, qui essayent de faire leur part du boulot dans la lutte contre la propagande terroriste, ont partagé leurs données et leurs informations lors de cette réunion. Ils ont, eux aussi, souligné la nécessité de contrer l’influence de groupes comme Daech. Surtout Daech en fait.

Des groupes comme Daech utilisent le Web pour répandre leur idéologie. De nombreux citoyens vulnérables ont été endoctrinés derrière leur écran ces dernières années. Parmi les membres de l’organisation terroriste, il y auarait environ 600 Français dont plus de 200 femmes, selon les services de renseignement français.

Sur le terrain aussi, des héros ordinaires tentent de faire reculer la propagande. C’est le cas de Dounia Bouzar, surnommée “Madame déradicalisation”, qui travaille avec les anciens djihadistes et tente d’ouvrir les yeux aux potentielles futures recrues de Daech.

Cette initiative de Google parviendra-t-elle à endiguer l’endoctrinement en ligne ? Étant donné la puissance du géant d’Internet, on peut s’attendre à ce que son programme ne soit pas complètement inutile.

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois. 

(via comicbookmovie.com)