Une compagnie aérienne finlandaise veut peser ses passagers avant chaque vol

Une compagnie aérienne finlandaise veut peser ses passagers avant chaque vol

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Par Amber Roberts

Publié le

On n’a pas besoin de ça pendant ses vacances

Cela pourrait presque sembler raisonnable, si l’on mettait de côté le fait que les clients de Finnair vont donc payer pour être pesés en public avant de partir en vacances. Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne j’ai déjà tendance à éviter de regarder la balance droit dans les yeux en privé. J’ai donc encore moins envie de le faire en public, la veille de mes vacances qui plus est.
Eh oui, ces quelques jours ou semaines de répit ont pour objectif la détente. Et cela passe par le fait de faire ce que l’on veut, y compris manger et boire sans retenue, en étant débarrassé du stress du quotidien. Il faut bien le dire, notre poids est bien la dernière chose que nous avons envie d’avoir en tête au moment d’embarquer dans un avion.
Rien d’étonnant à ce que le nombre de volontaires qui se sont proposés pour le moment ne soit que de 180, quand Finnair en recherche 2 000.

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Les complexes font des ravages

Plus sérieusement, dans une société où nous sommes constamment bombardés d’images de corps minces, épilés et retouchés, le rapport que nous entretenons avec notre corps est souvent problématique, aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
Au Royaume-Uni, une étude a par exemple révélé que 75 % des femmes tiennent un discours qui encourage le manque de confiance en soi et une sensation de mal-être. C’est moins que les hommes britanniques, qui sont eux 80 % à être très critiques, notamment envers les “seins masculins” et “les ventres de buveurs de bière”.
Le problème des complexes sur nos corps, c’est qu’ils peuvent entraîner des troubles alimentaires. En Finlande, une adolescente sur cinq est touchée par ce phénomène. Toutes les personnes qui sont concernées seront donc probablement très mal à l’aise face à l’initiative de Finnair, qui pourrait avoir un impact psychologique sur elles.
Mais alors pourquoi agir de la sorte ? La compagnie aérienne ne pourrait-elle pas équilibrer ses avions en se fondant sur les données de l’OMS ? Nous avons bien notre petite idée : parce qu’il ne s’agirait alors que d’estimations, d’une précision toute relative.
Selon Päivyt Tallqvist, directrice de la communication de Finnair :

“Cela n’a aucun rapport avec le prix de nos billets ou quoi que ce soit de ce genre.”