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Dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai avec qui tu seras

Dis-moi ce que tu écoutes, je te dirai avec qui tu seras

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Par Aline Cantos

Publié le

Louise, le Tinder musical, a montré toute l’importance de la musique dans nos quotidiens, s’immisçant jusque dans les relations amoureuses. Une étude britannique confirme ce conditionnement.
Menée sur 36 000 personnes, une enquête britannique démontrait en 2008 une affinité supérieure entre les adeptes d’un même style musical. L’étude a été réalisée par le docteur en psychologie Adrian North au sein de l’Université Heriot-Watt d’Edimbourg et menée sur 36.000 personnes. prend désormais tout son sens au vu du fleurissement des applications mettant an centre de leurs préoccupations la compatibilité musicale.
Dans un article paru sur le site du Monde, une corrélation est faite entre cette étude et le fleurissement de nouvelles applications mettant au centre de leurs préoccupations la compatibilité musicale comme Louise, le “Tinder des mélomanes”, ou Soundmeet.

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La personnalité en musique

Selon l’étude, ceux qui partagent les mêmes goûts musicaux, ou des goûts d’une grande similarité, ont plus en commun que les habitants d’un même pays, pourtant liés par une culture et une symbolique identiques. Par la musique, ce sont de multiples aspects de la personnalité qui se façonneraient et s’exprimeraient.
Pourtant, bien loin des clichés auxquels répondent les styles musicaux, l’étude prouve que certains genres radicalement différents peuvent correspondre à un type de personnalité quasi-identique. L’exemple le plus parlant est celui du metal et de la musique classique.
Ces deux genres n’ont rien en commun : d’un côté le classique, appartenant à une culture dite “supérieure” et “légitime” dont les principaux adeptes sont des CSP+; de l’autre le metal, issu d’un mouvement underground. Selon Adrian North, leurs auditeurs auraient des personnalités très similaires : à l’aise avec eux-mêmes, créatifs et doux, alors que tout semblait les différencier en apparence.
L’étude permettait aussi de mettre des étiquettes sur les auditeurs : plus ouvert mais brusque si on écoutait du rap, plus créatif et avec une haute estime de soi si c’est du jazz, créatif et confiant côté soul et introverti et travailleur si l’envie est de se mettre au country. Oui oui.

Culture publique, culture privée

Les études se multiplient sur le sujet. La musique écoutée rendrait plus intelligent, sa pratique accentuerait cet effet et les genres musicaux seraient grandement liés à l’intellect. Beaucoup de suppositions drainées par ces rythmes qui parcourent notre vie de tous les jours.
Pour autant, difficile d’évaluer de façon cohérente les résultats de ces enquêtes. Vous connaissez sûrement un de vos amis Facebook qui n’hésite jamais à écouter Lil Wayne, apparemment l’artiste des gens stupides mais qui, sur les réseaux sociaux, a tendance à partager uniquement du Chopin et du Bob Dylan. Il faut bien briller en société.

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En n’examinant que ce que les gens laissent filtrer sur les réseaux sociaux, personne n’est à l’abri d’une mauvaise surprise musicale. Ce profil de bon goût sur l’appli Louise pourrait bien cacher un utilisateur à la culture musicale radicalement différente en privée.