AccueilPop culture

Vidéo : la réponse humoristique de jeunes de Saint-Nazaire à Éric et Ramzy

Vidéo : la réponse humoristique de jeunes de Saint-Nazaire à Éric et Ramzy

avatar

Par Théo Chapuis

Publié le

Éric Judor avait qualifié Saint-Nazaire de “flippante” et “sinistre”, des collégiens de la ville portuaire ont décidé de leur prouver le contraire.

À voir aussi sur Konbini

Le 1er février, sur le plateau du Petit Journal, Éric et Ramzy étaient invités pour faire la promotion de leur film, La Tour 2 Contrôle infernale. Alors que les deux compères évoquaient le tournage, qui a notamment eu lieu à Saint-Nazaire, Éric Judor n’y est pas allé de main morte au sujet de la commune de Loire-Atlantique :

“Vous êtes déjà allé à Saint-Nazaire ? Je vous déconseille d’y aller. C’est flippant. C’est horrible. Il faut tout casser. Tu rentres, tu chiales. C’est sinistre.”

Aïe. Très vite, de nombreuses personnes réagissaient sur Twitter pour s’offusquer des propos de l’acteur sur la cité portuaire, des simples citoyens de la ville au compte officiel de la mairie :

Chargement du twitt...

Passé l’indignation de la semaine dernière, des élèves du collège Sainte-Thérèse ont mis en ligne sur YouTube une vidéo, tournée par leurs soins et débusquée par Francetv info, en réponse au duo comique.

Pour montrer qu’ils ont de l’autodérision, les collégiens montrent d’abord les recoins sombres et délabrés de quelques parties de la ville avec, en fond musical, la “Marche funèbre” de Chopin. Ils se mettent même en scène en train d’essayer de quitter la ville en autostop, par dépit. Puis le film reprend des couleurs et s’efforce de montrer une cité dynamique où les jeunes surfent et skatent, dansent le hip-hop, vont en concert et… aiment leur ville.

Au son de la musique de C2C, un groupe de la région, ados et plus grands brandissent des pancartes “J’aime Saint-Nazaire”, un grand sourire aux lèvres. Les cinéastes en herbe tiennent même à remercier Éric et Ramzy dans le générique de cette vidéo “imaginée, tournée et montée en moins de soixante-douze heures”. Pas rancuniers.

Quoi ma ville, qu’est-ce qu’elle a ma ville ?

En égratignant une ville française – et en s’attirant les foudres des autochtones – Éric et Ramzy s’inscrivent dans une certaine tradition. En mars 2015, Béatrice Dalle égratinait Douai dans Nice-Matin en déclarant : “J’ai un peu hâte de me barrer de Douai, je ne vous le cache pas. On se tape des villes pas glamour, quand même… […] Le public le moins cool de toute la tournée, c’est ici. […] Des fois, on se demande si on les emmerde.”

Mais cette pique de l’interprète révélée dans 37°2 le matin est loin d’être un fait inhabituel. La même année, Catherine Deneuve s’attirait les foudres des Dunkerquois, blessés dans leur honneur lorsque l’actrice assénait :

“Sur le tournage de La Tête haute, à Dunkerque, je ne peux pas me vanter d’avoir écumé les boîtes de nuit. Ça m’a semblé d’une tristesse, cette ville ! C’est un port, certes, mais ce qui marche vraiment, ce sont les cigarettes et l’alcool.”

Francetv info, plutôt bien renseigné en la matière, assure également qu’en 2012 Jamel avait déclaré “Ils sont moches, les gens à Montbéliard”, et qu’en 2013 Benoît Poelvoorde soulignait s’être énormément ennuyé à Besançon, une ville où “on ne peut tourner que des films sur la fin du monde ou les tueurs en série”. Ça peut faire de bons films aussi, non ?