Whose Streets?, le docu qui retrace le soulèvement de Ferguson, débarque en France

Whose Streets?, le docu qui retrace le soulèvement de Ferguson, débarque en France

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Par Naomi Clément

Publié le

Ce film poignant, réalisé par les Américains Damon Davis et Sabaah Folayan, sera diffusé à Paris et à Toulouse début décembre. Une première en France.

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Décrit comme “le portrait tragique et pourtant essentiel d’une communauté assiégée”, Whose Streets? est le fruit de l’union entre le réalisateur Damon Davis et l’activiste Sabaah Folayan, à qui l’on doit l’organisation en décembre 2014 de la Millions March (“Marche des millions”), considérée comme l’une des plus grandes marches pour la justice raciale de l’histoire de New York. Dévoilé le 4 août dernier au festival du film de Sundance, ce documentaire de 103 minutes revient sur le soulèvement qui a eu lieu à Ferguson (dans l’État du Missouri) au lendemain du meurtre de Michael Brown, un Afro-Américain de 18 ans abattu le 9 août 2014 par l’agent de police Darren Wilson.
Quatre mois après sa sortie aux États-Unis, Whose Streets? s’apprête à s’inviter dans nos salles obscures dans le cadre de Capitale Risque, un nouvel événement entièrement dédié au cinéma indépendant, créé par La Rumeur Filme et le festival Paris Hip Hop. Après une première séance au Max Linder Panorama le vendredi 1er décembre, le documentaire sera diffusée au Mix’art Myrys à Toulouse le 2 décembre, avant d’être à nouveau projeté à Paris, à l’Étoile Lilas le dimanche 3 décembre.
Ces trois projections, qui se dérouleront en présence de Sabaah Folayan, seront parrainées par Assa Traoré, soulignant ainsi les similitudes entre la France et les États-Unis, où les communautés noires (entre autres) continuent d’être meurtries par les violences policières. Dans un éditorial baptisé “Black Lives Matter in France, Too” daté du 29 juillet 2016, le New York Times dressait d’ailleurs un parallèle entre les deux pays :

“Il existe d’importantes différences entre l’histoire des relations intracommunautaires aux États-Unis et celle en France, où les attitudes racistes prennent leurs racines dans un passé colonialiste. Cependant, le fait que le mouvement Black Lives Matter résonne en France n’est pas une surprise : nombreux sont les rapports réalisés par des groupes de défense des droits humains à avoir pointé du doigt une culture enracinée de l’impunité à l’égard de la police française, qui a conduit à malmener les minorités. Une étude de 2009 a ainsi révélé que les individus identifiés comme ‘noirs’ et ‘nord-africains’ avaient six à huit fois plus de chances d’être arrêtés par la police parisienne que les blancs.”

Plus d’infos sur la page Facebook de l’événement.