AccueilArchive

De Biarritz à Marrakech, deux jeunes pilotes du 4L Trophy racontent leur épopée

De Biarritz à Marrakech, deux jeunes pilotes du 4L Trophy racontent leur épopée

avatar

Par Théo Chapuis

Publié le

  • Jour 1 : mise en jambes

À voir aussi sur Konbini

Après une nuit agitée et quelques difficultés à trouver le sommeil, nous prenons la route depuis Rouen pour Biarritz, pour le départ de la course, sur les coups de 5 heures du matin. Chaussée un peu verglacée pour commencer ce long périple : rien de mieux pour nous mettre en jambes ! Ce sont d’ailleurs les premiers pas de “la petite”, le petit nom de notre 4L à nous. Sans encombres, douze heures et 850 kilomètres plus tard, à la vitesse moyenne de 105 kilomètres/heure et après avoir dépassé une dizaine de 4L, nous arrivons à destination.
Au programme, vidanger la voiture, lister les dernier préparatifs et… repos ! Quant à “la petite”, elle se comporte parfaitement bien à la conduite et fait un effet d’enfer : elle se fait prendre en photo sous toutes les coutures.

“On s’en rend compte dès le premier jour de route : conduire en 4L c’est appartenir à une communauté”

  • Jour 2 : visite médicale

Jour des vérifications ! “La petite” passe sa visite médicale haut la main ! Journée passée sur le village départ, la tension monte doucement.

  • Jour 3 : la communauté
  • Jour 4 : Algésiras

Départ de Salamanque à 9 h 30 ! Il a bien gelé cette nuit mais “la petite” reprend la route sans souci et le soleil reprend enfin ses droits. Six cents kilomètres devant nous, quelques 4L à doubler et après quelques pauses, c’est dans la bonne humeur que nous arrivons enfin au bivouac d’Algésiras, où le road book [plan de route, ndlr] nous est enfin remis.
Les camions de l’organisation sont là pour régler les problèmes techniques de nos montures. Leur installation est assez impressionnante, les 4 x 4 sont chargés de pièces de rechange, les mécanos sont super efficaces, on se sent réellement pris en charge. Pour “la petite” ? Rien de grave : de menus réglages électriques afin de parfaire la tenue de route et nous voilà prêts à embarquer pour le tour du Maroc.

  • Jour 5 : patience

Au programme du jour, briefing avec tous les participants du Trophy, consignes de sécurité, rappel des heures de départ pour les ferrys… les conditions météorologiques ne nous sont pas favorables et, à cause d’un retard au départ des bateaux, nous devons faire preuve de patience malgré notre envie de vite poser les roues en terre marocaine.

  • Jour 6 : premiers pas au Maroc

Après une courte nuit, c’est à 5 h 30 que nous démarrons du bivouac pour rejoindre le port mais, en raison du vent, nous attendons quelques heures avant d’embarquer. Qu’à cela ne tienne, nous sortons chaises, réchaud et café pour patienter. C’est finalement à 11 heures que nous entrons dans la cale du bateau et, après une longue traversée, nous débarquons les roues engourdies mais déterminés à entamer le long périple de 570 kilomètres qui nous attend pour la journée.
C’est parti pour l’orientation au road book pour rejoindre la ville de Midelt. La grande épopée commence ! Nous traversons plusieurs cols enneigés, à une vitesse très réduite en raison de la circulation. La nuit est déjà tombée et les kilomètres nous paraissent interminables. C’est finalement sur les coups de 22 heures que nous terminons notre journée, fatigués… Mais le repos tant attendu doit encore attendre : mise en place de notre cocon en toile, préparation du dîner… L’espace repas est aménagé en carré et les Berbères nous proposent un dîner délicieux.

“L’équipe mécanique nous retrouve et en 7 minutes chrono, nous voilà repartis : leur efficacité est sans pareille”

  • Jour 7 : De Midelt à Merzouga, du sable et une panne
  • Jour 8 : premiers défis

Aujourd’hui, c’est de la vraie course d’orientation qui nous attend. Il va falloir sérieusement commencer à comprendre les indications du road book, tenir le cap, tenter des raccourcis de pistes et surtout ne pas s’ensabler ! De vraies sensations de conduite pour nous et après trois heures de piste et 112 kilomètres, c’est dans le désert que nous déjeunons. Surprise : nous sommes en avance de 2 kilomètres par rapport au road book !

  • Jour 9 : dixièmes sur 1 200 participants
  • Jour 10 : retour sur le bitume

Départ à 8 heures du bivouac pour l’étape marathon : 570 kilomètres de route dont 230 de piste, quarante-huit heures en autonomie. C’est parti ! Toujours sous un soleil radieux, direction les poussières de pistes. Rodés après déjà trois jours d’orientation, nous filons droit à travers des paysages toujours aussi magiques de dunes ensablées, le territoire des Berbères.
Quelques enfants sur la route, le sourire aux lèvres, tendent la main pour nous faire signe et après neuf heures à subir les secousses de la piste, c’est avec un brin de nostalgie que nous quittons définitivement le désert marocain, ses routes rocailleuses et ses bacs à sable.”La petite” retombe alors sur un terrain de glisse plus monotone, l’habituel bitume pour lequel elle a été originellement conçue. Après un rapide passage chez le mécano du village pour une rustine de pneu, nous prenons le cap direction Ouarzazate, à 170 kilomètres, dont une bonne partie dans des cols de montagne. C’est à l’hôtel que nous clôturons cette magnifique journée, avec une pensée pour les équipages restés bivouaquer sur les pistes.

“Col de Tizi n’Tichka, 2 260 kilomètres d’altitude, l’un des plus dangereux au monde. La consigne est claire : ne pas mordre sur la ligne”

  • Jour 11 : Marrakech et son tonnerre d’applaudissements

Grâce à l’avance que nous avons prise hier soir, notre nuit est reposante et notre démarrage en douceur. Après un copieux petit déjeuner au bord de la piscine, retour sur les sièges de notre fidèle destrier pour rejoindre Marrakech, soit 200 kilomètres.
Passage obligé par le col de Tizi n’Tichka, à 2 260 kilomètres d’altitude, l’un des plus dangereux au monde. La consigne est claire : ne pas mordre sur la ligne. Arrivés à Marrakech sous un tonnerre d’applaudissements, nous passons définitivement de l’autre côté de l’arche “4L trophy 2016”. Ça y est : deux ans de projet, quatre mois de préparation intensive, deux semaines de pur bonheur enfin récompensés. On repart quand ?

  • Jour 12 : une superbe surprise
  • Jour 13 : retour à la réalité

Il faut déjà repartir et atteindre Tanger à 16 heures pour le départ du ferry. Le manque de sommeil et la fatigue accumulés se ressentent, nous nous endormons instantanément sur les tables du bateau. Réveillés en sursaut, on reprend les voitures avant la lente remontée qui nous attend. Les 4L se font plus rares, les aires d’autoroute se vident de nos coéquipières et les dernières se doublent avec quelques saluts.
Salut, l’aventure Trophy ! Tu nous as transformés.