Les chats font-ils exprès de ne pas être sympas, ou se trompe-t-on à leur sujet ?
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La querelle entre ceux qui préfèrent les chiens et ceux qui préfèrent les chats remonte à Mathusalem. Les chiens ont été déclaré meilleurs amis des hommes, tandis que les chats, handicapés par leur nonchalance ne cessent de perdre des adeptes. Les propriétaires se démènent pour tirer le meilleur de leurs animaux. Mais les minets ne peuvent pas les flatter de la même manière que les chiens. Pour surmonter le rejet, on en finit par rejeter la faute sur les chats eux-mêmes.
Néanmoins, selon certains chercheurs, les chats seraient en fait plutôt sympas. Une nouvelle étude de l’Oregon State University, publiée dans la revue Behavioural Processes montre que les chats aiment interagir avec les humains. L’étude se fonde sur une expérience ayant placé 50 matous – venus à la fois de maisons et de refuges – qui ont été mis en présence de stimuli de quatre sortes : de la nourriture, des interactions sociales avec des humains, des jeux et des odeurs.
Au moment de choisir entre leurs stimuli préférés, malgré quelques variations individuelles, les félins ont préféré l’interaction avec les humains, même plus que la nourriture. Ils ont ainsi démonté le préjugé selon lequel les cousins de Garfield ne nous aiment que pour la bouffe. Les chats recherchent donc l’attention qu’ils acceptent avec nonchalance. Leur air indifférent, c’est du bluff.
“Les travaux sur l’intelligence des chats nous donnent des preuves de leurs riches capacités sociocognitives ou de résolution de problèmes. Pourtant, la croyance commune veut que les chats ne soient pas particulièrement sociables ou domesticables. Cette dichotomie est probablement due à un manque de connaissance des stimuli préférés des chats, qui permettraient de les motiver le plus.”
La prochaine fois qu’on vous dit que ça ne sert à rien d’aimer votre chat, qu’il ne reste avec vous que pour la nourriture, répondez que c’est faux, c’est juste qu’on attend encore des études plus précises sur comment le rendre aimable. Un jour, ça paiera.
