Cuba devient le premier pays à éliminer la transmission mère-enfant du VIH

Cuba devient le premier pays à éliminer la transmission mère-enfant du VIH

photo de profil

Par Maxime Retailleau

Publié le

Pour la première fois, un pays est capable d’éliminer la transmission du VIH ainsi que celle de la syphilis de la mère à l’enfant. Une avancée considérable dans le monde de la médecine.
Cuba est le premier pays au monde à savoir éliminer la transmission du VIH (le virus du Sida) et de la syphilis de la mère à l’enfant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour le docteur Margaret Chan, aussi directrice générale de l’OMS : “Eliminer la transmission d’un virus est l’un des plus grands accomplissements en matière de santé publique“.
Selon l’OMS, environ 1,4 million de femmes atteintes du VIH tombent enceintes dans le monde chaque année – les pays en développement et surtout l’Afrique subsaharienne étant particulièrement touchés par ce problème.
Les risques de transmettre le VIH à l’enfant varient ensuite de 15 à 45%, sauf si la mère prend des médicaments antirétroviraux pendant la grossesse, puis que l’enfant en prend à son tour après sa naissance. Le risque n’est alors que d’un peu plus de 1%, comme le rapportent Les Échos. Cependant, si l’enfant est infecté, alors ses chances de survie au-delà d’un an ne sont que de 66%, tandis qu’il n’a qu’une chance sur deux d’atteindre sa deuxième année.
Toutefois, de nombreux progrès ayant été effectués ces dernières années, le nombre d’enfants naissant infectés par le sida chaque année est passé de 400 000 en 2009 à 240 000 en 2013. Il a donc été presque divisé par deux en seulement quatre ans. D’après The Guardian, la syphilis quant à elle toucherait près d’un million de femmes enceintes, mais sa transmission peut être évitée avec des traitements simples – notamment en prenant de la pénicilline durant la grossesse.

À voir aussi sur Konbini

Vers la disparition du sida ?

Apprenant que Cuba est maintenant capable d’éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant, Margaret Chan a aussi expliqué dans un communiqué que :

C’est une victoire majeure dans notre longue lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et les infections transmises sexuellement, ainsi qu’un pas important vers l’objectif d’une génération sans sida.

De quoi redevenir optimiste, à l’instar de Michel Sibidé, le directeur d’Onusida, pour qui l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant “prouve qu’il est possible de mettre fin à la pandémie de sida“. Et certes, 35 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH, mais le taux d’infection décline fortement. Selon UNAids data, on est en effet passé de 2,9 millions de personnes infectées en 2005 à 2,1 millions en 2013.
D’ailleurs, les scientifiques affirment que le sida pourrait disparaître à terme grâce aux méthodes préventives, et ce malgré l’absence d’une cure possible de la maladie.