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Voilà pourquoi certains arrivent (ou non) à contrôler leurs rêves

Voilà pourquoi certains arrivent (ou non) à contrôler leurs rêves

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Par Théo Chapuis

Publié le

Un vieux fantasme au cinéma

En 2010, Inception de Christopher Nolan remporte l’Oscar du meilleur scénario original. Dom Cobb, interprété par DiCaprio, est un “extracteur”, c’est-à-dire un voleur capable de s’approprier les secrets de n’importe quel individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve. Selon le film, c’est précisément à ce moment-là que son esprit est particulièrement vulnérable.
D’ailleurs, un internaute s’était même amusé à différencier le rêve de la réalité au cours du film, s’aidant d’un détail :

Mais si l’idée de Christopher Nolan est brillante, elle ne date pas d’hier. Depuis toujours, le rêve est un état de conscience qui fascine les cinéastes. Sans en faire une liste exhaustive, on peut citer un paquet de films, parmi lesquels Le Cabinet du Docteur Caligari, sorti en 1927. Chef-d’œuvre de l’expressionnisme allemand, il abordait déjà les questions de réalité et de rêve en les entremêlant, dans une sombre histoire de meurtre et de somnambulisme.
Il faut aussi compter sur eXistenZ de David Cronenberg avec Jude Law. Sorti en 1999, celui-ci s’attarde plus sur un niveau de conscience alternatif que sur le rêve à proprement parler puisqu’il s’agit de connecter un jeu vidéo directement au système nerveux des participants. Encore une fois, c’est la zone floue entre la réalité et le rêve qui est abordée.
Mais notre préféré, c’est sans doute Brazil, perle noire de Terry Gilliam sortie en 1985. À ce moment-là, bigre, les salles obscures n’ont jamais aussi bien porté leur sobriquet. Une mise en abîme kafkaïenne, un monde rétro-futuriste foisonnant et une ritournelle oppressante cadrent une histoire avec un fil rouge consacré à l’évasion par le songe que le plus doué des Monty Python résume comme suit :

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De prime abord, Brazil s’intéresse à un fonctionnaire sans histoire, Sam Lowry, qui travaille au sein d’une énorme machine bureaucratique, le Ministère de l’Information, dont il devient rapidement la victime. C’est aussi l’histoire de quelqu’un qui ne prend pas la réalité au sérieux et qui perd trop de temps à rêver.