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De l’ombre à la lumière : comment les sports extrêmes ont fini par conquérir les JO
De l’ombre à la lumière : comment les sports extrêmes ont fini par conquérir les JO

De l’ombre à la lumière : comment les sports extrêmes ont fini par conquérir les JO

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alex beaulieu marchand

Par Konbini avec Sosh

Publié le

Un temps cantonnées à des compétitions spécialisées comme les X Games ou le Sosh Big Air, ces pratiques brillent aujourd’hui sous le feu des projecteurs. La preuve par trois.

Si certains sports de glisse tels que la planche à voile, le patin artistique ou le saut à ski ont depuis longtemps trouvé leur place au sein des prestigieux Jeux olympiques, la plupart des autres disciplines du genre, comme le BMX, étaient jusqu’ici restées sur le banc de touche. Et pour cause : souvent considérées comme “extrêmes”, ces pratiques majoritairement issues de contre-cultures et de mouvements contestataires sont très éloignées du caractère rigide de compétitions officielles telles que les JO.

Mais à l’heure où le surf et le skateboard deviennent des cultures de plus en plus mainstream, et des industries de plus en plus fructueuses, les mentalités évoluent. En 2020, ces deux sports feront même partie, pour la première fois de l’Histoire, de la sélection officielle des Jeux olympiques. Désireux de toucher un public plus large, et surtout plus jeune, le Comité international olympique (CIO) a en effet décidé d’ajouter cinq nouveaux sports au programme des Jeux de Tokyo, parmi lesquels le surf et le skateboard. L’occasion de revenir sur l’histoire de ces pratiques dérivées de la culture underground, qui ont fini par conquérir les plus hautes institutions sportives.

Le skate, des piscines californiennes aux Jeux olympiques

À sa naissance, dans la Californie des années 1970, le skateboard s’imposa comme le moyen d’expression d’une jeunesse rebelle avide de liberté, prise d’une irrépressible envie de s’affranchir des règles de la société. Alors, lorsque ce sport urbain devint officiellement une discipline olympique le 3 août 2016, le petit monde du skateboard se divisa en deux. D’un côté, il y eut ceux qui crièrent au scandale, affirmant que la pratique du skateboard devait rester libre, et donc loin du cadre formel des JO ; de l’autre, ceux qui souhaitaient voir leur sport reconnu au niveau olympique, pour enfin se défaire de son caractère marginal. Quelques jours après cette annonce, Pedro Barros, skateur professionnel originaire du Brésil, nous confiait ainsi :

“Je ne sais pas vraiment ce qu’il va se passer, car ils n’ont pas encore divulgué d’informations quant aux critères, aux formats des runs… Donc je n’ai pas encore d’avis là-dessus. Mais je crois que c’est une bonne chose que le skate conquière de nouveaux territoires. J’espère simplement que les Jeux olympiques en donneront une bonne image, qu’ils ne le réduiront pas à une pratique ringarde.”

Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’à l’horizon de 2020, le skateboard aura définitivement quitté son carcan de pratique marginale pour revêtir la forme d’un sport scruté par des millions de personnes de par le monde.

Après des années de combat, le surf intègre les JO

L’entrée du surf au Jeux olympiques intervient au terme d’un parcours de combattant long d’une vingtaine d’années. La discipline est ainsi progressivement passée du statut de pratique marginale à celui d’un sport de compétition de haut niveau. En 2020, les Jeux de Tokyo abriteront ainsi deux compétitions de shortboard, l’une masculine, l’autre féminine, avec 20 athlètes engagés dans chacune d’elles. Et bien qu’en Occident, le surf soit, au même titre que son cousin le skateboard, issu de la culture underground, cette nouvelle a été accueillie avec beaucoup plus d’entrain. Interrogé par la Fédération française de surf en août 2016, le jeune Jérémy Flores, champion du monde ISA en 2009, confiait :

“C’est une super nouvelle ! Ça va être génial pour le surf. Ça prouve que notre sport est reconnu mondialement. Beaucoup de surfeurs, beaucoup de fans du surf, savent déjà que le surf est très bien organisé, qu’il dispose d’un circuit international depuis bien longtemps. Que des surfeurs professionnels vivent très bien de leur sport. Le grand public ne le sait peut-être pas encore et avec les Jeux olympiques, on va pouvoir montrer au plus grand nombre que le surf est juste… énorme. Comme pour tout sportif, c’est un rêve de pouvoir y participer. Pouvoir représenter la France, les couleurs de la France. C’est magique. Aller chercher une médaille olympique, c’est aussi un rêve pour moi. […]”

Comme le rappelait justement le quotidien Sud Ouest en 2016, l’arrivée du surf aux Jeux olympiques pourrait représenter une aubaine considérable pour les côtes atlantiques françaises, dans la mesure où Paris accueillera les Jeux olympiques de 2024. Les municipalités de la région, de Lacanau à Hossegor, se seraient déjà déclarées intéressées pour accueillir ces épreuves dans leurs spots.

Le slopestyle, un des premiers sports extrêmes à intégrer les JO

Le slopestyle – contraction des mots “slope” (“piste” en anglais) et “style” – consiste à dévaler, à l’aide de skis ou d’un snowboard, une piste enneigée jonchée d’obstacles tels que des rails de fer, des bosses ou des modules de snowpark. Relativement jeune (la première Coupe du monde de slopestyle ayant eu lieu en 2011), cette discipline spectaculaire est néanmoins très populaire dans des pays comme les États-Unis et le Canada, où elle constitue l’une des épreuves les plus attendues des très médiatiques Winter X Games.

Fort de cette notoriété, le slopestyle a fait son entrée au programme olympique à l’occasion des Jeux d’hiver de 2014, qui se tenaient cette année-là à Sotchi, en Russie. Une première largement dominée, comme on pouvait s’y attendre, par les Américains. Il faudra attendre les Jeux olympiques d’hiver de 2018, qui se dérouleront dans la ville de Pyeongchang en Corée du Sud, pour savoir si, en matière de slopestyle, les États-Unis continueront d’occuper la première place du podium.

En attendant les Jeux olympiques, venez rider le Sosh Big Air

En attendant les prochains Jeux olympiques, les compétitions de glisse se multiplient en France. Les 6 et 7 octobre prochains, la petite ville d’Annecy accueillera le Sosh Big Air 2017. Avec près de 20 000 personnes présentes l’année dernière, cette compétition de haute voltige verra s’élancer sur une descente de neige éphémère de 42 mètres de hauteur skieurs et snowboardeurs, mais également les skieuses les plus talentueuses de leur génération. Cette année en effet, la compétition s’ouvre pour la première fois aux femmes.

Après une journée d’entraînement le jeudi 5 octobre, les riders prendront part aux épreuves de qualification le vendredi 6, de 16 heures à 18 h 45. Il faudra attendre le vendredi soir et la journée du samedi 7 pour voir s’affronter les meilleurs riders de la compétition. Autant vous dire que le show risque d’être des plus sensationnels, puisque la liste des professionnels en lice a de quoi donner le tournis. On y retrouvera notamment l’Américain Alex Hall, l’un des plus célèbres free-skieurs du monde, le Français Kevin Rolland, médaillé d’or en ski half pipe aux Championnats du monde de 2009, ou encore le jeune rookie Norvégien Birk Ruud. Au total, neuf nations seront représentées. Un événement international exceptionnel, au sein de la capitale du ski freestyle, à ne rater sous aucun prétexte.

Le Sosh Big Air se déroulera du 6 au 7 octobre 2017 à Annecy. Entrée gratuite. Plus d’infos sur www.soshbigair.com