À Londres, un collectif d’artistes rend les pics anti-SDF plus confortables

À Londres, un collectif d’artistes rend les pics anti-SDF plus confortables

photo de profil

Par Lydia Morrish

Publié le

Ceux qui vivent dans une ville déambulent d’un endroit à l’autre sur des chemins rigoureusement définis. On nous dit où marcher, où s’assoir, où nous sommes les bienvenus mais seulement si on débourse de l’argent. Ou du moins, si on en a. Cela nous rend névrosés et engendre un sentiment d’isolation lorsque quelqu’un refuse ou n’est pas en mesure d’acheter ce qui semble indispensable à la société et aux loisirs.
Les pics anti-SDF font partie de cette invention. Rien ne dit “dégage” plus que des rangées de plugs anaux aiguisés disposées pour empêcher les gens de profiter ou d’utiliser un espace public.

À voir aussi sur Konbini

Space, Not Spikes est né de la colère que nous ressentons face aux injustices de l’espace public et privé. Nous avons choisi d’agir dans le quartier du Curtain Road à cause de sa connexion avec le milieu artistique. Au coin de la rue et un peu plus loin se trouvaient les studios d’artistes parce qu’ils n’avaient pas les moyens de vivre et de travailler ailleurs. Ceux du night club Plastic People vivaient à cet endroit en particulier. À l’étage, il y avait un restaurant vietnamien qui était particulièrement animé durant les week-ends. Maintenant, nous avons des pics.
Nous cherchons désormais des pas de porte et des détails architecturaux qui laissent place aux “bonnes” personnes et gardent les “mauvaises” à distance. Les rue sont nôtres, indépendamment de ce que l’on possède ou du montant de son loyer.