AccueilArchive

Cinq designers qui vont te faire regretter ton costume d’Halloween

Cinq designers qui vont te faire regretter ton costume d’Halloween

avatar

Par Dora Moutot

Publié le

Je vous vois déjà venir, le 30 octobre vous réaliserez que demain c’est Halloween.

À voir aussi sur Konbini

Merde, vous êtes invité(e) à une soirée et bien sûr, vous n’avez rien à vous mettre. Alors évidemment, vous vous jetez sur la première perruque synthétique dégueulasse à 5 euros style “Morticia Addams” puis, pour agrémenter votre style, histoire de faire “celui ou celle” qui participe, histoire de pas faire le rabat-joie, vous accrochez une barrette en forme d’araignée en plastique sur vos cheveux.

Les plus motivés tenteront sans doute le make-up tête de mort, une recherche Instagram vous montrera comment faire, mais il faut environ 40 produits pour réaliser la chose et le Monoprix est déjà fermé. Quelle tristesse, votre maquillage est raté.


Comme c’est bête, vous allez encore avoir l’air cheap, alors qu’avec un peu de préparation (et de budget, je vous l’accorde, on n’a rien sans rien), vous auriez pu avoir l’air fantastique.

Digne d’un conte de fées, digne d’une histoire d’horreur. Digne tout court en fait. Mais vous n’êtes pas sérieux. Les Français ont encore besoin d’un peu d’éducation halloweenesque. Halloween, ça se prépare. Halloween, c’est un art.

Je vous ai donc sélectionné cinq designers qui font des VRAIS costumes pour Halloween, histoire de te rappeler comment ton costume à toi, il craint grave. ( HA HA HA HA HA HA ! Pour entendre mon rire, cliquez ici)

Agnieszka Osipa, ou comment ressembler à une légende nordique

Les costumes de la designer polonaise Agnieszka Osipa semblent tout droit sortis d’un conte. Luxueuses, aux accents gothique et féériques, ses élégantes créations sont inspirées des légendes nordiques et du folklore slave.

Mon inspiration vient principalement de la musique. J’écoute du dark folklore, de la musique pagan ambient, du metal folk… Ces genres me donnent l’inspiration pour créer des costumes. Mon inspiration principale est un groupe de musique ukrainien qui s’appelle DakhaBrakha. Je trouve l’inspiration dans les contes, la mythologie slave et dans des films underground comme Begotten, d’E. Elias Merhige“, dit-elle.

Ses corsets, harnais et couvre-chefs à l’allure si noble sont faits de métal, de plastique, de cuir et de perles. Très techniques, ses créations demandent des jours de travail. Agnieszka, qui est diplômée de la Lodz Academy of Fine Arts, raconte travailler souvent plus de 16 heures par jour sur ses pièces.

Son œuvre s’étend jusqu’à la mise en scène de ses costumes. Elle travaille régulièrement avec des mannequins et des photographes comme Agnieszka LorekLaura Sheridan et Ekaterina Belinskaya pour que ses créations soient incarnées et prennent vie dans des shooting oniriques.

Les femmes qui portent ces tenues, devrais-je dire “ces armures”, se transforment immédiatement en reines et princesses, mais pas de celles qu’on voit dans les Disney, plutôt de celles qu’on verrait sortir de la brume, à la lisière de la forêt, prêtes à se battre pour défendre les terres de leurs ancêtres.






Miss G designs, ou comment être le mieux looké de la soirée avec juste un chapeau

Pour se transformer en créature magique, rien de plus simple, il suffit de poser sur son crâne l’un des incroyables couvre-chefs de Miss G Designs. En regardant ses extravagantes créations, personne ne pourrait deviner que celle-ci n’a aucune formation en mode, en art ou en design.

“Je suis juste une idiote qui fait des chapeaux chez elle. Si des gens m’avaient dit que je vivrais à Los Angeles et que je ferais des chapeaux pour des célébrités, je leur aurais dit qu’ils étaient fous”, explique-t-elle.

Originaire de Denver, dans le Colorado, Miss G a étudié la médecine naturelle et a travaillé en tant que sage-femme. C’est en 2006, en se rendant au festival Burning Man, qu’elle se découvrit un intérêt et un talent pour la mode et les expressions artistiques. C’est en portant ses propres costumes colorés et flamboyants, qu’elle se mit à remarquer que beaucoup de gens portaient une véritable attention à ses créations. En 2009, elle déménagea à San Francisco, se mit à créer des costumes pour ses amis fêtards et se fit connaître sur la scène underground.

Elle vit désormais à Los Angeles ou elle crée des pièces pour de nombreux festivaliers, des drags queens, mais aussi des artistes et des groupes connus tel que Katy Perry, Gwen Stefani, Kesha, Neon Hitch, Empire of the Sun, Selena Gomez, Tyra Banks, Emmy Rossum et Busy Philipps. Ses inspirations sont diverses et vont des des guerriers aztèques à la monarchie russe, en passant par Hannibal Lecter et le monde des princesses.

“Je veux que tout le monde puisse se sentir comme une rock star. Mes pièces sont pour tout le monde. Qu’importe le genre, l’âge, le type de corps, tout le monde peut porter une de mes pièces pour se transformer. Je n’arrive toujours pas à croire que j’arrive à en vivre. Ma vie est totalement absurde et merveilleuse”dit-elle.

Une photo publiée par @missgdesigns le


Une photo publiée par @missgdesigns le


Une photo publiée par @missgdesigns le


Une photo publiée par @missgdesigns le


Une photo publiée par @missgdesigns le


Une photo publiée par @missgdesigns le

Ashley Rose Couture, ou comment avoir l’air de débarquer tout droit de l’au-delà

Inspirée par les livres et les contes, Ashley Rose est connue pour ses créations avant-gardistes et obscures. Ses corsets et chapeaux sont opulents et ont l’air d’avoir été créés pour habiller fantômes et créatures de l’au-delà. Dentelles, perles et têtes de morts font partie du vocabulaire mode d’Ashley Rose, designer qui vit dans le Massachusetts aux États-Unis.

“J’ai fait une mini ligne couture pour les enfants inspirée des contes de Grimm. Je suis aussi une grande fan de H.P Lovecraft et de J.R.R. Tolkien. Mes frères et moi avons grandi en regardant Le Seigneur des Anneaux. Aller au supermarché, pour nous c’était comme aller à Mordor. J’aime aussi les livres et l’architecture. Récemment, j’ai consulté pas mal de livres sur de vieilles ruines et sur l’architecture gothique. Je suis très inspirée par l’architecture”, dit-elle.

Ashley Rose a appris la couture et la céramique au lycée avant de faire des études de mode à l’université Bay State College à Boston. Comme pour Agnieszka Osipa, une fois que la tenue est terminée, le travail n’est pas fini pour Ashley Rose. Celle-ci travaille avec plusieurs photographes, comme Karen Jerzyk,  pour mettre en scène son univers. “La meilleure partie du travail de design est d’imaginer comment on va créer une histoire en combinant les vêtements, l’endroit, la mannequin et la photo”, affirme-t-elle





Angela Jarman, ou comment snober la fée Clochette

C’est en 2003 qu’Angela Jarman crée sa première paire d’ailes iridescentes. Graphiste de formation, elle se transformait le week-end en fée pour animer l’anniversaire d’enfants dans la baie de San Francisco. N’arrivant pas à trouver des ailes de qualité, elle se mit à designer les siennes.

“Je voulais vraiment un costume de fée original. Dark Crystal et Labyrinth, mes films favoris, m’ont inspirée. Dans chacun de ces films, les fées avaient des ailes iridescentes ressemblant à des ailes d’insectes qui étaient différentes du style pailleté et rose qu’on voit généralement. Donc j’ai essayé de recréer ce look”, résume-t-elle.

Depuis, elle est devenue créatrice d’ailes de fées et en produit pour des artistes performeurs, des photographes, des mariées, des cosplayers mais aussi pour le défilé de lingerie Victoria’s Secret ou des célébrités comme Katy Perry. Angela confectionne une dizaine d’ailes par semaine qui sont ensuite envoyées partout autour du monde.







Chelsea’s Flower Crown, ou comment virer Triton de son trône vite fait bien fait

C’est du haut de ses 27 ans que Chelsea, une jeune femme de Melbourne, en Australie, a créé un véritable business autour de ses couronnes de coquillages pailletées. Pendant des années, Chelsea s’exerce en secret, pensant que les gens se diraient que c’est une idée idiote que de porter des couronnes de coquillage. Mais bientôt, tandis que sa confiance en elle grandit grâce à l’avènement de la tendance seapunk, la sirène est mise au goût du jour. Elle décide alors en 2015 de partager publiquement ses créations. C’est un véritable succès puisque sur Instagram ses couronnes sont devenues ultrapopulaires, et Chelsea reçoit sans cesse des commandes.

Les couronnes qu’elle crée peuvent nécessiter plusieurs jours de travail. Elle utilise environ 20 coquillages pour les petites couronnes et  jusqu’à 50 pour les plus grandes – coquillages qu’elle source en Australie, en Inde et à Hawaii.

Quand on lui demande ses inspirations, Chelsea explique: “Je n’ai jamais de vision claire avant de commencer, je suis inspirée par chaque coquillage, sa couleur et les contrastes. Ça vient quand je le fais.” Elle ajoute : “J’ai toujours voulu être Arielle, sous l’eau”.