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Turfu : la Chine teste le premier réseau de communication par téléportation quantique

Turfu : la Chine teste le premier réseau de communication par téléportation quantique

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Par Benjamin Benoit

Publié le

Il faudra cependant faire preuve de patience : nous sommes très loin d’une téléportation à la Star Trek.

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On vous arrête tout de suite : même si on vous a attiré vers cet article en chatouillant votre nostalgie pour Star Trek, on ne parle pas du tout de la téléportation telle qu’elle est imaginée dans la culture populaire – avec rayon de lumière, désintégration et réapparition. Cela n’a rien à voir non plus avec la méthode du séduisant Portal, avec ses portails créés par un flingue futuriste. Dans la pratique, nous en sommes encore très loin. La bonne nouvelle, c’est que la technologie que nous allons évoquer représente le futur (éloigné) des télécommunications.

Non, la seule solution plausible pour le moment c’est la physique quantique et la projection de photons (infimes particules qui composent les ondes électromagnétiques) sur des cristaux. Sans notion de distance, l’information de l’un sera immédiatement reproduite sur l’autre, d’où un début de notion de téléportation. Cependant, le site spécialisé Usbek & Rica rappelle qu’en l’état, il faut un laps de temps de 30 milliards d’années pour s’occuper de tout ce qui compose un corps humain, ce qui laisse le temps de voir venir…

Maintenant, téléportons-nous en Chine, pays qui vient de tenir avec l’Autriche sa première vidéoconférence protégée par un cryptage quantique, comme l’a annoncé l’Académie des sciences chinoise. Pour cette première, il faut remercier le satellite Mozi, mis en orbite en août 2016 et premier relais spatial à communication quantique. En l’occurrence, il relie deux réseaux – un premier entre Pékin, Shanghai et autres villes chinoises, et un deuxième entre Vienne et Graz, en Autriche.

Une technique qui reste à maîtriser, mais une qualité de communication incomparable

Cette conférence s’est tenue par le même phénomène d’intrication où une donnée est immédiatement répliquée à un autre endroit défini, et c’est une première pour un point A et un point B situés sur deux continents différents. Mozi est équipé d’un détecteur capable de décrypter l’état quantique d’un photon au sol. Il s’est retrouvé dans l’actualité scientifique en juin dernier lorsque des scientifiques chinois ont “téléporté” un photon de la Terre au satellite, situé à plus de 500 kilomètres d’altitude.

Tout ça, c’est très beau, mais ça sert à quoi ? Le plus intéressant est la qualité de la communication, “20 fois plus efficace que celle des fibres optiques”, précise l’Académie des sciences chinoise. Et si l’intrication est une technique qui reste à maîtriser, elle s’annonce prometteuse pour communiquer des données chiffrées. C’est encore un peu théorique, mais voici une belle raison de s’intéresser aux photons.

Si vous voulez en savoir davantage sur la technologie qui a permis cette prouesse, nous vous recommandons la vidéo ci-dessous.