Cet Américain porte sur lui les déchets qu’il a accumulés en un mois

Cet Américain porte sur lui les déchets qu’il a accumulés en un mois

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Trente jours durant, Rob Greenfield n’a pas jeté ses déchets mais les a empilés dans une sorte de combinaison en plastique avec laquelle il a arpenté les rues de New York. Une opération éphémère qui questionne nos modes de consommation. 

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Adeptes du zéro déchet, fuyez ! Rob Greenfield, que le nom prédestinait probablement à agir en faveur de la cause environnementale, a décidé de vous ouvrir les yeux en procédant différemment : plutôt que de les faire disparaître, il vous met sous le nez le monceau d’ordures que vous accumulez jour après jour.

Vêtu d’une tenue en plastique aux multiples poches, il s’est donné pour défi d’accumuler pendant un mois la moyenne de déchets produite par un Américain, soit environ 2 kilos par jour. Ainsi, Rob se transforme peu à peu en une poubelle géante, cédant volontairement à la frénésie ambiante de consommation d’emballages, de tracts, de cafés à emporter, bref, en jouant à fond le jeu du tout-jetable :

“Je vais manger, faire mes courses et consommer exactement comme tout le monde […]. Je ne vais éviter aucun déchet parmi ce qui m’est proposé, des flyers aux sacs en plastique en passant par les pailles, les gobelets,…”, explique-t-il sur sa page Facebook.

L’objectif de l’opération est bien de se comporter exactement comme tout le monde, en consommant au jour le jour sans se poser de question sur l’empreinte que nous laissons dernière nous. “La plupart d’entre nous jetons nos déchets à la poubelle puis les oublions définitivement.” Cette fois, Rob a voulu faire en sorte que la question ne soit pas mise de côté.

Le détournement de la tendance du zéro déchet

Derrière cette vidéo, on retrouve le projet Trash Me (Jette moi en français) élaboré par Rob Greenfield. Adepte du mode de vie zéro déchet, qui consiste à réduire sa consommation d’emballages en tous genres, Rob a souhaité alerter le public en détournant, pour une fois, le concept. Rob a voulu montrer ce qu’il se passe lorsque l’on cède aveuglément à la consommation de masse.

Résultat : plus de soixante kilos d’ordures l’entourent à la fin du mois, l’empêchant de se mouvoir correctement dans l’espace. Une poubelle encombrante, qui attire l’attention des passants et imprime immédiatement une image forte dans leur esprit. Le message ainsi véhiculé par Rob est le suivant : non, nos détritus une fois jetés à la poubelle ne se volatilisent pas comme par enchantement. Et ce n’est pas parce que nous ne les voyons plus que nos emballages n’existent plus. Une façon très visuelle de nous faire prendre conscience, avec une pointe d’humour, que nous sommes des poubelles en puissance et que nous remplissons chaque jour le monde de nos ordures.

Dans la vraie vie, Rob produit, contrairement à l’Américain moyen, seulement 500 grammes de déchets par semaine. Ses mots d’ordre : réduire, réutiliser, transformer, recycler, réparer, refuser, ou encore composter ! Si vous n’avez pas de compost et n’êtes pas franchement bricoleur, commencez peut-être déjà par réduire, réutiliser et surtout, par refuser les emballages superflus.

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