“L’avenir du rock, c’est Justin Bieber” : la campagne choc d’Amnesty International

“L’avenir du rock, c’est Justin Bieber” : la campagne choc d’Amnesty International

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Par Rachid Majdoub

Publié le

La nouvelle campagne choc d’Amnesty International Belgique, intitulée “Stop Torture !”, met en scène Iggy Pop et le dalaï-lama. La torture, en plus de les avoir amochés, leur fait dire n’importe quoi. Efficace.
“Torturez un homme et il vous racontera n’importe quoi. En plus d’être inhumaine, la torture est inefficace. Arrêtons ça.” C’est en ces mots qu’Amnesty International Belgique présente sa nouvelle campagne. L’ONG, qui défend le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, frappe fort avec des affiches mêlant malaise par l’image et humour grinçant par le slogan.
Amnesty veut ainsi attirer l’attention sur les innombrables tortures pratiquées dans le monde entier :

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Humiliations. Simulacres d’exécution. Brûlures. Privation de sommeil. Torture à l’eau. Longues heures dans des postures contorsionnées. Utilisation de tenailles, de substances médicamenteuses et de chiens. Ces mots sonnent à eux seuls comme un cauchemar. Pourtant, tous les jours et dans toutes les régions du monde, ces horreurs inimaginables sont une réalité pour des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants.

La torture pratiquée dans 141 pays

La campagne lance un double message : la torture est un acte moralement indéfendable et une pratique contre-productive. Une action qui vise à freiner un procédé plus répandu qu’on ne le pense, relève Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France.

Dans le monde entier des gouvernements font preuve d’hypocrisie face à la torture. Ils l’interdisent à travers la législation mais l’encouragent dans la pratique.
La torture est non seulement toujours pratiquée, mais elle est même prospère dans de nombreux pays à travers le monde. De plus en plus de gouvernements tentent de justifier le recours à cette pratique au nom de la sécurité nationale, affaiblissant les progrès réalisés dans ce domaine depuis 30 ans.

Selon l’état des lieux que publie Amnesty International à l’occasion du lancement de sa nouvelle campagne pour combattre la torture, 141 pays continuent de pratiquer cet acte, trente ans après l’adoption d’une convention par les Nations unies.
Dans le cadre de cette campagne, Amnesty International France focalise actuellement son intention sur cinq pays où la torture est très présente : Mexique, Philippines, Maroc/Sahara occidental, Nigéria et Ouzbékistan. Et les États-Unis, réputés pour la prison de Guantanamo aux pratiques de tortures extrêmes  ? Et la Chine ? Et la Corée du Nord ? La liste peut être longue. Certains pays, où la torture devient une tradition, paraissent cependant intouchables.