Pour les stars, les sous-vêtements sont un moyen d’expression
Pour les stars, les sous-vêtements sont un moyen d’expression

Pour les stars, les sous-vêtements sont un moyen d’expression

Par Konbini avec Calvin Klein

Publié le

De Madonna à Lena Dunham, ces dernières années, plusieurs artistes – acteurs, photographes ou encore créateurs de mode – ont choisi de mettre en lumière soutiens-gorge, corsets et autres slips.

Étroitement lié à notre corps, le sous-vêtement reste la plupart du temps tapis derrière une masse d’habits, loin des regards indiscrets. Mis en scène au cœur de leurs performances, de leurs expositions ou encore de leurs coups de gueule, les dessous revêtent alors une fonction nouvelle, et permettent aux artistes de bousculer les codes.

À l’occasion de la sortie de la nouvelle campagne CK underwear, in #mycalvins, Konbini passe en revue ce nouvel art du dessous.

Le corset aux seins coniques de Jean Paul Gaultier

L’un des premiers créateurs de mode à avoir sorti le sous-vêtement de l’ombre est incontestablement Jean Paul Gaultier. À l’aube des années 90, ce dernier concocte, dans le cadre de sa nouvelle collection, un corset fantasmé qui prend la couleur de la chair et offre des seins coniques.

Ce sous-vêtement, ici réinventé en vêtement du dessus, Madonna l’arbore sur scène en 1990 sous une veste de costume noire, à l’occasion de sa mythique tournée mondiale “Blond Ambition”.

Si cette apparition a fait couler beaucoup d’encre, entre autres parce que le corset incarne un symbole archaïque de l’enfermement du corps féminin, Jean Paul Gaultier de son côté, la considère comme un moyen de transcender la puissance féminine : “La poitrine transperce la veste : c’est le pouvoir et la sensualité réunis“, expliquera-t-il.

L’actrice Gabourey Sidibe et sa nuisette noire

Deux décennies plus tard, une nouvelle génération d’artistes n’hésitent pas à reprendre le flambeau de Madonna, faisant de leurs petites tenues l’élément central de leurs discours. La dernière en date ? Gabourey Sidibe, connue pour son rôle dans le film Precious de Lee Daniels, qui lui avait valu d’être nominée aux Oscars de 2010 et de s’afficher en couverture de V Magazine.

Six ans plus tard, l’actrice prend à nouveau la pose pour le centième numéro du mythique magazine américain, vêtue d’une simple nuisette noire. Elle en a profité pour poster sur son compte Instagram le premier shooting réalisé pour le magazine en 2010, en soulignant, non sans humour :

“J’étais alors si jeune et belle. Maintenant je suis encore plus jeune et plus belle.”

Une façon pour elle, et à fortiori pour V Magazine, de prôner la beauté de la diversité des femmes.

Quand Lena Dunham ne reconnaît plus son corps

La semaine dernière, Lena Dunham créait la polémique en s’attaquant sur Instragam à Tentaciones. Le magazine espagnol a en effet publié une photo de l’actrice que cette dernière a jugée complètement retouchée (ce que El Pais, propriétaire de la publication, dément formellement).

Visiblement excédée par cette obsession du corps parfait dans la presse, l‘actrice phare et réalisatrice de la série Girls s’est affichée hier dans un ensemble de dentelle rouge sur son site Lenny.com, dans le but de dénoncer la frénésie de l’utilisation de Photoshop. Dans un essai anti-retouches, elle expliquait, d’ailleurs, ne plus savoir à quoi ressemble son corps.

La photographe Lucy Hilmer et sa série “Birthday Suits” 

Les actrices et chanteuses ne sont pas les seules à exposer leurs dessous. Depuis 1974, Lucy Hilmer se photographie chaque 22 avril, jour de son anniversaire, portant seulement une paire de chaussettes, de chaussures, et son slip Lollipop blanc immaculé.

Baptisé “Birthday Suits”, ce projet d’auto-portraits tout en noir et blanc tend à capturer le temps qui passe et le corps qui change : Lucy Hilmer a aujourd’hui 70 ans.

Loin de prendre sa retraite, la photographe poursuit encore à ce jour sa série “Birthday Suits”, et s’apprête à l’immortaliser à travers un livre, BIRTHDAY SUITS A Woman, Her Camera & Time. Un objet qui fait l’apologie de la nudité et du corps féminin, et qui sera suivi d’un film.

Le sous-vêtement au cœur des musées

Avec une histoire aussi dense et des initiatives artistiques aussi fortes, il n’est finalement pas étonnant que le sous-vêtement soit entré au musée.

Du 12 mars au 12 juillet 2015, le Powerhouse Museum de Sydney accueillait ce qui s’avère être l’une des expositions les plus complètes en matière de sous-vêtement : Undressed: 230 years of underwear in fashion. Du corset du 17ème siècle à la révolution Wonderbra, l’exposition revenait en détails sur les designers qui ont façonné l’histoire du sous-vêtement, à l’instar de Jean Paul Gaultier ou encore de Calvin Klein. On y découvrait même quelques dessous portés par la reine Victoria.

D’ailleurs, le Victoria and Albert Museum de Londres s’apprête à son tour à accueillir cette exposition, qui prendra lieu du 16 avril 2016 au 12 mars 2017. De son côté, le Palais Galliera, musée de la mode de Paris, possède un département entièrement dédié au sous-vêtement, regroupant plus de 5 000 pièces.