BombGaza : le jeu vidéo controversé toujours disponible

BombGaza : le jeu vidéo controversé toujours disponible

photo de profil

Par François Oulac

Publié le

George Coote : Complètement honteux. De vrais gens, dont beaucoup d’enfants, sont en train de mourir à Gaza.
Iqra Iqbal : Abomination. C’est une violation des droits humains, mes frères et sœurs bien-aimés sont en train de mourir à Gaza.
Oma Al : Inhumain. Veuillez enlever ça du Play Store. C’est choquant et je suis vraiment déçu que Google ait autorisé cela.

À voir aussi sur Konbini

Facebook et Google retirent le jeu

Pendant ses quelques jours d’existence sur les plateformes Facebook et Google Play, le jeu a drainé des centaines de réactions et même reçu la bonne note de  quatre étoiles et demie sur cinq, note Libération. Face aux réactions outrées, les deux géants de l’informatique ont fini par retirer BombGaza de leurs plateformes de téléchargement.
Mais ce n’est pas pour autant que PlayFTW a enterré son jeu. Malgré le bombardement de critiques, la société de développement de jeux vidéo n’a pas hésité à poser le jeu en téléchargement depuis File Dropper, une plateforme tierce d’hébergement de contenu en ligne. Elle a posté le lien sur sa page Facebook directement, déclenchant aussitôt de longs et difficiles débats sur la cruauté d’un tel “jeu”, la question palestinienne et la responsabilité des uns et des autres dans le conflit israélo-palestinien.

Qui est “PlayFTW” ?

Alors que plusieurs internautes pointaient directement du doigt l’armée israélienne, d’autres accusaient au contraire des pro-Gaza d’être responsables de ce jeu, afin de faire porter le chapeau du mauvais goût à Israël. Il est effectivement difficile de savoir qui se cache derrière PlayFTW et quels intérêts il sert. Un site internet se nomme bien “playftw.com”, mais celui-ci ressemble beaucoup plus à un blog repostant des articles sur l’actualité du jeu vidéo qu’à une véritable vitrine de développeur. Aucune mention n’y est faite des jeux cités plus haut, pas plus que la présence du logo de la page Facebook.
En fait, cette société éditrice n’avait édité jusqu’ici que deux jeux, nullement controversés, dont l’un dérivé du très classique Space Invaders mais qui n’existe plus sur Google Play. Sa présence en ligne est très réduite : une page Facebook (34 likes au matin du mercredi 6 août) qui existe depuis novembre 2013, affublée d’un logo étrangement cheap, et aucune trace sur Twitter… ni ailleurs non plus.
Article co-écrit par Theo Chapuis