Barbie super-héroïne, le nouveau fail sexiste de Mattel

Barbie super-héroïne, le nouveau fail sexiste de Mattel

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Photographer Randel Urbauer Stylist Sheryl

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Par Aline Cantos

Publié le

[Barbie in Princess Power] porte un masque, un collier en forme d’éclair, une cape, et entend bien être la nouvelle super héroïne des filles. Comment? En sauvant le monde en mini jupe et en cuissardes rose bonbon […] Barbie fait un pas en avant contre les stéréotypes mais avec des mèches roses.

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Même réaction du côté du site Madmoizelle, qui qualifie la Barbie de “rétrograde” :

Les tenues de Barbie in Princess Power sont assez désespérantes. Il s’agit d’un jouet « pour filles », alors en toute logique bien rétrograde, elle porte une robe rose, avec une tiare et un collier qui brillent, eux aussi roses. Lorsqu’on appuie sur le bouton de son corsage pour la transformer en super-héroïne, son costume se compose d’un bustier et mini-jupe (roses), d’accessoires eux aussi roses et d’une cape dans les tons de… rose (quelle surprise).

Barbie princesse diktat

Cette nouvelle Barbie aux pouvoirs magiques succède à une Barbie entrepreneur lancée en juin dernier. Cette dernière, aux allures de bimbo et (encore) vêtue de rose, avait été accusée de décrédibiliser les femmes dans le milieu de l’entreprise.
Apparue en 1959, Barbie est rapidement devenue le cadeau privilégié des petites filles. Elles les habillent et les mettent en scène dans des métiers dits féminins tels qu’enseignantes, cuisinière… pendant que les jeunes garçons jouent à la guerre avec les Action Men de la société Hasbro.
La représentation ethnique chez Barbie est également problématique. Les poupées représentant des femmes noires sont calquées sur des critères racistes, négligeant toutes les caractéristiques des femmes représentées. Les peaux sont bien souvent éclaircies, les cheveux lisses… Les Barbies de couleur souffrent aussi d’une invisibilisation claire face à leurs alternatives blanches, ayant même été jusqu’à soulever la polémique aux États-Unis, où elle sont vendues moins cher que leurs homologues aux yeux bleus. Bref, les Barbie se suivent et se ressemblent, les clichés ont la peau dure et ne semblent pas près d’être abandonnés par la firme dont la poupée a fait la renommée et la fortune.
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