L’avion Solar Impulse réussit sa traversée du Pacifique

L’avion Solar Impulse réussit sa traversée du Pacifique

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Par Jeanne Pouget

Publié le

L’avion Solar Impulse, qui fonctionne entièrement à l’énergie solaire, sans carburant polluant, s’est posé samedi 23 avril à San Francisco, plus de deux jours après avoir décollé d’Hawaï. Il boucle ainsi la neuvième étape de son tour du monde commencé en mars 2015 à Abou Dabi. 


Silencieux comme un oiseau, le Solar Impulse a survolé le célèbre pont du Golden Gate ce week-end avant de se poser sans encombre au sud de la ville californienne de San Francisco. Une étape délicate de 4 000 kilomètres de survol de l’océan Pacifique sans aucun endroit où se poser en cas d’urgence.
Ce projet, les aéronautes suisses Bertrand Piccard et André Borschberg le développent depuis 2003. Et en 2015, le rêve d’un avion fonctionnant à 100 % à l’énergie renouvelable est devenu réalité : Solar Impulse a déjà parcouru une bonne partie de ses treize étapes prévues à travers le globe, des Émirats arabes unis, en passant par l’Inde, la Birmanie, la Chine, le Japon, et maintenant le territoire américain. L’avion avait dû être immobilisé neuf mois sur l’île d’Hawaï en raison d’un problème de batterie.

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60 heures de vol sans pétrole

Seul pilote à bord, Bertrand Piccard a donc dû garder l’œil ouvert pendant ces 60 heures de vol au-dessus de l’océan Pacifique. Devant les caméras du monde entier venues l’attendre sur le tarmac, il a souhaité rendre hommage à la nature :

“Vous savez quand vous décollez dans un avion solaire et que vous volez plusieurs jours et plusieurs nuits, vous êtes dans un autre monde. Un monde de concentration, de performance, d’harmonie, de paix, de respect. Vous volez grâce à la nature qui vous donne l’énergie.”

Solar Impulse vole donc grâce à la seule énergie solaire captée par les 17 000 cellules photovoltaïques fixées sur ses ailes. Une prouesse technologique mais aussi sportive unique en son genre, pour un trajet total prévu de 35 000 kilomètres. Prochaines étapes : le survol du continent américain, puis – plus délicat encore – le survol de l’océan Atlantique pour rallier l’Europe. Nous attendons la suite des aventures de Bertrand Piccard et André Borschberg avec beaucoup d’impatience.

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