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Après son skype-bombing devenu viral, la famille de l’expert de la BBC s’explique

Après son skype-bombing devenu viral, la famille de l’expert de la BBC s’explique

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Par Lydia Morrish

Publié le

Vous avez sûrement vu cette vidéo. Et vous vous êtes sans doute raconté de fausses histoires à ce sujet.

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Cette vidéo a fait mourir de rire des millions de spectateurs. D’autres ont moins rigolé et ont préféré l’interpréter à la lumière du patriarcat, de la question des nounous, ou de la parentalité. Il s’agit de la vidéo (vous l’avez certainement vu sur votre fil d’actualité Facebook) dans laquelle Robert Kelly, professeur de sciences politiques, donne son opinion sur la politique coréenne, avant que ses deux enfants ne débarquent dans la pièce derrière lui, semant l’anarchie.

La famille s’est donc exprimée. Première info : la femme qui court après les enfants pour les faire sortir de la pièce s’appelle Jung-a Kim. C’est la femme de Robert Kelly, et non la nounou de ses enfants, comme beaucoup l’ont imaginé. Interviewé par la BBC et The Wall Street Journal, la famille Kelly donne sa version de l’incident. Ils disent avoir trouvé la vidéo tout aussi drôle que les internautes. Robert Kelly dit qu’en la regardant, il a ressenti “un mélange de honte et d’amusement… ainsi que d’amour et d’affection. C’est quand même terriblement mignon et très drôle”.

Le couple confirme que cette vidéo est fidèle à la vraie vie. Ce qui est également prouvé par l’interruption des enfants dans la vidéo de leur nouvelle interview. Bien que Robert Kelly ait répondu à de nombreuses interviews pour la télé, il n’avait jamais fait “de duplex de ce genre. On comprend pourquoi”. Avant que sa femme le reprenne : “Oui, parce que d’habitude, tu t’enfermes dans ton bureau.”

Le couple dit toutefois avoir ressenti un certain malaise lorsqu’il a découvert que de nombreux internautes supposaient que Kim était la nounou plutôt que la femme de Robert. Elle explique : “J’espère que les gens s’amusent en regardant cette vidéo, sans se disputer à ce sujet. En tout cas, je ne suis pas la nounou. Ça n’est pas vrai. J’espère qu’ils arrêteront de dire ça.”

Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui sur son blog, Robert Kelly essaie de dissiper les controverses advenues à ce sujet.

Face à certains internautes qui trouvaient qu’ils avaient été trop durs avec les enfants, Kelly réplique que sa femme n’a pas utilisé trop de force dans sa manière de chasser ses enfants. Il ajoute :

“On voit très bien qu’elle essaie tant bien que mal de sauver le professionnalisme de l’interview. Les enfants n’ont pas été blessés. Lorsque ma fille parle dans la vidéo, elle dit en coréen : ‘pourquoi maman ?’ Elle est surprise parce que ce n’est pas la façon dont on la traite habituellement. Sa manière décontractée d’entrer dans le bureau montre qu’elle est plutôt à l’aise avec ses parents.”

D’autres internautes s’interrogeaient sur la surface molletonnée sur laquelle sont posés des livres à côté de lui et sur laquelle la jeune fille s’appuie. Beaucoup ont supposé que Kelly avait essayé de déguiser un matelas en présentoir à livres. Cela est confirmé : “Oui, la surface à ma gauche est un matelas gonflable recouvert de livres. Nos enfants aiment bien jouer avec et sauter dessus.”

Des commentateurs, encore plus inquisiteurs se demandaient si Robert Kelly portait un pantalon ou non, étant donné son refus de se lever pendant l’interview : “Si, je portais bien un pantalon. J’ai choisi de ne pas me lever pour essayer de sauver l’interview.”

Maintenant qu’on sait que la famille de cette vidéo virale ne sont pas de méchants parents violents, on peut en profiter pour en tirer quelques leçons. La première, c’est qu’il faut arrêter de supposer qu’une femme asiatique qui s’occupe des enfants d’un homme blanc est une nounou. La seconde, c’est que ça sert à rien de se monter la tête sur une famille qu’on ne connaît pas pour en tirer des conclusions à des kilomètres de la réalité.

Avant cette interview, on ne disposait que de peu d’informations sur cette famille et ses enfants. Et pourtant, chacun se sentait dans son bon droit de les assaillir de commentaires négatifs. En gros, c’est juste une famille normale, avec un père qui répond à des interviews et des enfants turbulents et trop mignons. Rien de fou jusque-là.

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