Cette appli permet à des SDF d’être herbergés (gratuitement) par des particuliers

Cette appli permet à des SDF d’être herbergés (gratuitement) par des particuliers

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Sans domicile fixe installés le long du Canal Saint Martin à Paris (©degrés 360/ Flickr)

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Par Jeanne Pouget

Publié le

L’application “Besoin d’un toi” propose de mettre en relation des personnes sans domicile avec des particuliers désireux de les héberger (gratuitement) pour quelques jours. 

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C’est en quelque sorte l’Airbnb des sans-abri. L’appli “Besoin de toi”, qui va être lancée mi-octobre, a pour vocation de palier le manque d’hébergements et d’apporter un peu de chaleur aux personnes laissées-pour-compte qui vivent dans la rue. Son principe est simple : si vous avez un logement et suffisamment de place pour héberger quelqu’un gratuitement le temps d’une nuit ou plus, vous serez mis en relation avec des personnes sans domicile. Une appli solidaire, qui prend tout son sens notamment à l’approche de l’hiver.

30 000 personnes dorment dans la rue chaque nuit

À l’origine de cette initiative, le Bordelais Pascal Pistone relate la genèse de son projet à Direct Matin : “L’an dernier, après avoir discuté avec des SDF, j’avais poussé un coup de gueule sur Facebook pour dire qu’il n’y avait pas de différences à faire entre les migrants et les SDF. Ce tract ironique a été partagé plus de 40 000 fois et vu plus de deux millions de fois.”  Dès lors, l’idée fait son chemin. “En France, 30 000 SDF dorment chaque nuit dans la rue. Cela fait dix millions de nuitées chaque année. Si chaque foyer jouait le jeu juste une nuit par an, plus personne ne dormirait dehors”, poursuit-il.

Les hébergeurs peuvent ainsi offrir le gîte et le couvert, un café, ou simplement rendre service aux personnes sans-abri en les aidant à remplir des papiers administratifs ou en partageant un moment ensemble afin de lutter contre le sentiment d’isolement. Hébergés et hébergeurs peuvent s’inscrire gratuitement, sans qu’aucun échange monétaire ne soit jamais demandé. Seule une carte d’identité est nécessaire pour utiliser la plateforme.

À ceux qui rétorqueraient que tous les sans-abri ne sont pas connectés, Pascal Pistone répond que la plupart disposent aujourd’hui d’un téléphone et que les associations seront mobilisées pour encourager et aider les SDF à utiliser l’application, qui sera disponible dans un second temps via un site Internet.