Affaire Adama Traoré : la contre-autopsie ne révèle “aucune trace de violences”

Affaire Adama Traoré : la contre-autopsie ne révèle “aucune trace de violences”

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Lors de la marche blanche organisée à Beaumont-sur Oise le vendredi 22 juillet. (Capture d’écran Le Parisien)

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Par Théo Chapuis

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La contre-autopsie du corps d’Adama Traoré écarte la thèse d’une “bavure” policière qui aurait conduit à la mort du jeune homme.

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Les premières conclusions du médecin légiste ont échoué à indiquer la cause de la mort d’Adama Traoré, la contre-autopsie n’aura pas su faire mieux. Une contre-expertise demandée par la famille du défunt n’a mis en évidence “aucune trace de violences” lors de son interpellation dans le Val-d’Oise, annonce le procureur Yves Jannier, jeudi 28 juillet, à l’AFP. Il écarte ainsi toute trace de “bavure” policière, thèse avancée par les proches d’Adama Traoré.

Le magistrat a cependant rappelé que “lorsque les secours sont intervenus, la température du jeune homme était très élevée, et c’était un jour de canicule”. D’après lui, “l’explication de la cause du décès ne pourra être apportée qu’avec l’ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie)”.

Lors de la première autopsie du jeune homme de 24 ans, les légistes de l’Institut médico-légal de Garches (Hauts-de-Seine) ont mis au jour une “infection très grave, touchant plusieurs organes”. Cette dernière n’est plus mentionnée dans le dernier rapport. Le mystère sur la véritable cause du décès d’Adama Traoré reste entier. C’est “dans le courant du mois d’août” que les résultats de ces nouvelles analyses seront rendus.

À lire, notre reportage -> Colère, tristesse et stupeur à Beaumont-sur-Oise après le décès d’Adama Traoré

Le décès d’Adama Traoré a d’abord été imputé aux “suites d’un malaise cardiaque” par le procureur de Pontoise, Yves Jannier, le 20 juillet. Vendredi 22 juillet, une marche blanche a rassemblé entre 1 500 (selon la police) et 5 000 personnes (selon les organisateurs). Un mot d’ordre : “Justice pour Adama.”

Les circonstances troubles de la mort de ce jeune homme connu de tous au quartier de Boyenval comme à Beaumont-sur-Oise ont conduit à des violences nocturnes qui se sont poursuivies dans la nuit de samedi à dimanche. “Tant que les responsables de sa mort ne seront pas poursuivis, les jeunes ne vont pas se calmer”, nous a averti Youssouf, frère d’Adama Traoré, jeudi 21 juillet.