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Plus de 15 000 scientifiques poussent un grand cri d’alarme sur l’état de la planète

Plus de 15 000 scientifiques poussent un grand cri d’alarme sur l’état de la planète

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A large tractor idles at the edge of a forest it has almost destroyed.

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Les scientifiques alertent les gouvernements depuis plus de 20 ans

Alors que la COP23 se tient mollement à Bonn (entre les États-Unis qui font de la figuration et toutes les autres nations qui peinent à prendre des décisions fortes et concrètes), que l’Union européenne n’arrive même pas à contrer les lobbys à Bruxelles et à se mettre d’accord pour stopper notre empoisonnement au glyphosate, et tandis que les catastrophes climatiques se font toujours plus violentes et répétitives, des milliers de scientifiques poussent un cri d’alarme (qui a été traduit et relayé par Le Monde).
Ce n’est pas le premier. Il y a 25 ans, plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats des prix Nobel scientifiques, signaient le World Scientists’ Warning to Humanity, un manifeste qui exhortait l’humanité à freiner la destruction de l’environnement. En vain. Alors, ils répètent :

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“Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui.
Bien que cette recommandation ait été déjà clairement formulée il y a vingt-cinq ans par les plus grands scientifiques du monde, nous n’avons, dans la plupart des domaines, pas entendu leur mise en garde.
Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, car le temps presse.”

Réexaminer nos comportements individuels

Pourtant, des solutions existent pour enrayer le réchauffement climatique. Et le manifeste fait à cet égard 13 propositions concrètes pour agir dès maintenant : protéger les habitats naturels, lutter contre le gaspillage alimentaire, se tourner vers les énergies vertes, réduire les inégalités… Bref, rien que vous ne sachiez pas déjà (à moins que vous ne débarquiez après 20 ans passés dans le coma).
Les signataires rappellent que les responsables politiques sont sensibles aux pressions : les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires (donc nous) doivent donc pousser les gouvernements à être les acteurs du changement. Il ne faut pas être passif et attendre tranquillement que ça se passe (parce que ça ne se passera pas tout seul).

“Il est possible de vaincre n’importe quelle opposition, aussi acharnée soit-elle, et d’obliger les dirigeants politiques à agir”, encouragent les chercheurs.

Les scientifiques rappellent cependant qu’accuser les autres c’est bien, mais commencer par balayer devant sa porte c’est encore mieux :

“Il est également temps de réexaminer nos comportements individuels, y compris en limitant notre propre reproduction (l’idéal étant de s’en tenir au maximum au niveau de renouvellement de la population) et en diminuant drastiquement notre consommation par tête de combustibles fossiles, de viande et d’autres ressources.”

Autrement dit : limiter le nombre d’enfants, passer à un régime flexitarien (pour ne pas dire végétarien), sortir d’un mode de vie dépendant du pétrole et du gaz, et arrêter d’être des consommateurs sans bornes.
Pour consulter le manifeste des 15 364 scientifiques dans son intégralité, c’est par ici.