L’Université d’Édimbourg bannit “Blurred Lines” de Robin Thicke

L’Université d’Édimbourg bannit “Blurred Lines” de Robin Thicke

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Par Louis Lepron

Publié le

“Blurred Lines”, le tube mondial de Robin Thicke, continue de provoquer des remous. Le dernier en date a eu lieu dans la ville écossaise d’Édimbourg.

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Robin Thicke continue de faire parler de lui et de son titre “Blurred Lines”, même si l’été est passé. Récemment, l’Université d’Édimbourg, par la voix de son syndicat d’édutiants, a banni la chanson de tous les bâtiments, sans exception. C’est ce que rapporte le très sérieux quotidien généraliste britannique The Independent, alors que l’heure est à la rentrée universitaire.

Un DJ a ainsi dû baisser le son le temps que la chanson incriminée passe lors d’une soirée le week-end dernier. La raison invoquée ? La composition viole les règles de l’Association des Étudiants de l’Université d’Édimbourg. Parmi elles, une politique qui demande de mettre “fin à la culture du viol”.

Il est ainsi écrit dans le corpus du texte :

La solution aux violences sexuelles est que les violeurs arrêtent de violer, non que les femmes restreignent leurs mouvements.

Une chanson qui fait polémique

C’est aux États-Unis que la chanson a d’abord connu sa première polémique. Tout est partie du blog Feminist in L.A dirigée par Lisa Huyne. Elle écrivait alors, en juin dernier :

Dites que je suis cynique, mais la phrase “I know you want it” n’évoque pas franchement la notion de consentement à l’activité sexuelle… Sérieusement, cette chanson est dégoûtante, même si elle est –il faut l’avouer- très entêtante.

Aly Davison, une mannequin canadienne, avait aussi souligné le rôle d’objets dévolus aux femmes dans le clip :

Les femmes sont clairement utilisées comme des objets pour renforcer le statut des hommes dans la vidéo. Ils sont en position de contrôle parce qu’ils ne sont pas vulnérables –ils sont entièrement vêtus-, alors que les femmes n’ont aucun statut et semblent totalement enclines à être exploitées.

Enfin, en juillet dernier, le collectif Caroussel dénonçait les stéréotypes qui prévalaient dans la chanson via une vidéo parodique qui reprenait les codes du clip. Via la description du visuel intitulé “Defined Line”, il soulignait la banalisation de la “femme-objet” dans les médias :

Nous avons fait cette vidéo pour montrer que les femmes peuvent êtres fortes et sexy sans répercussions négatives.

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Mais comme le précise 20 Minutes, la chanson n’a pas que des détracteurs. D’après Maura Johnston de Maura Magazine, la chanson ne doit pas être prise au premier degré : les paroles ne sont pas “problématiques”, il s’agit juste d’une démarche commerciale et provoquante pour faire parler. Et c’est réussi.

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