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Live Report : la fille du Weather Festival

Live Report : la fille du Weather Festival

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Par Sylvain Di Cristo

Publié le

Vendredi 17 mai : SNTWN @La Machine du Moulin Rouge

Devant l’entrée de la boîte flottait déjà une atmosphère de vendredi soir plus pétillante que d’habitude : l’évènement techno parisien le plus attendu de l’année commençait, et les festivaliers comptaient bien le vivre à fond.
Après quelques tours de chauffe dans les différentes salles de la Machine, une communauté de personnes enfin soulagées d’être au 17 mai se formait. Plus les drops de basses des DJs s’étalaient dans la nuit, plus leurs cris s’intensifiaient. Entre appels manqués et pannes de réseau, je voyageais de salle en salle à la recherche de cette fille qui m’attendait. Je m’arrêtais sur la house noire de DJ TLR, l’acid rapide d’HTTP ou sur la techno dure et caverneuse de Blawan. Je ne l’ai pas trouvée de la soirée, mais je me rattraperai demain.
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Monstrueux

Et tout était très impressionnant : la quantité de personnes, l’immensité du lieu, le décor, l’ambiance et surtout le sound system développé pour l’occasion. Chaque beat se fracassait violemment sur nous ainsi que sur les murs du Palais des Congrès, faisant rentrer en vibration chaque élément qui composait le Weather Festival (canalisations, cintres des vestiaires, whiskys-cocas, nous-mêmes…).
C’était grandiose, dangereux même, mais personne n’allait s’en plaindre car nous étions tous venus pour ça. Pendant que je scrutais la foule agglutinée devant la scène, Robert Hood commençait à se mettre en jambes et je confondais cette fille avec toutes les autres.
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Robert Hood @Weather Festival

Un sauna

Toujours pas de réseau. Une chaleur persistante et des vagues de monde incessantes grignotaient petit à petit le peu d’air qu’il y avait. Pas de bol : je n’avais toujours aucune idée d’où se trouvait la fameuse fille qui ne répondait plus à son téléphone. Après une première bouteille d’eau et une bouffée d’air frais chopée dehors illégalement, je montais au deuxième étage pour approfondir mes recherches.
D’julz y terminait son set devant un parterre de monde ruisselant de sueur, bien pire qu’à l’étage du dessous. Toujours cette chaleurApparemment, un problème de climatisation… Mais peu importe, la basse était revenue.
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D’julz @Weather Festival

Never stop

L’apothéose

Vers les premières heures matinales, les bars du Palais des Congrès arrivèrent à court de bouteilles d’eau ; pile au moment où Chris Liebing s’imposa comme le boucher de ce festival. L’apothéose de l’agressivité, de la violence et de la techno métallique, c’était lui. Et cette pénurie d’eau ne ralentie en rien la danse de ces 12 000 personnes complètement déchaînées.
Parmi ces personnes se cachait encore cette fille que je n’avais réussi à trouver. Ni sous le minable chapiteau-coin-fumeur, ni près de l’infirmerie débordée, ni dans la file d’attente interminable qui menait aux toilettes, ni même à côté du stand Tealer du deuxième étage. Et Chris Liebing nous achevait.
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Chris Liebing @Weather Festival

Jolies surprises

FIN

À 6 heures du matin, le silence retentit. Enfin. Dernier grondement du public, je récupère ma veste (encore une demi-heure de queue) et me voilà dehors. On résume : treize heures de techno non-stop, une chaleur perpétuelle frôlant probablement les 40 degrés, et une recherche de cette fille que je devais rejoindre, en vain. Mais croyez-le ou non, c’était l’un des meilleurs festivals de ma vie.
Direction le métro. Finalement, je la croise sur la route, après un coup de téléphone. Enfin.