Un Néerlandais emprisonné pour avoir fait pleurer un policier

Un Néerlandais emprisonné pour avoir fait pleurer un policier

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Par Afifia B

Publié le

C’est l’histoire d’une photo…

… et d’un blond qui fait pleurer un flic

Le photographe Rem Zamora est l’auteur de cette photo. Alors en reportage pour ABS-CBN pour un documentaire, il rapporte l’histoire qui l’accompagne.
Au moment de la dispersion violente, le Néerlandais Thomas van Beersum aurait interpellé ce policier en ces termes :

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Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi vous nous faites mal ?

Le policier, Joselito Sevilla s’est simplement contenté de répondre :

Je suis un policier, je fais juste mon travail.

Une réponse qui ne fut pas du goût de tous, encore moins de celui du Néerlandais qui s’est alors mis à prendre le policier en grippe. Ce dernier persistait dans sa réponse, faisant état de son devoir de maintenir l’ordre et le calme. Sous la pression, l’agent a craqué et s’est mis à pleurer. C’est ce moment-là que le photographe a capturé l’instant.
Poussé par la curiosité, Rem Zamora est allé poser une dernière question au policier:

Pourquoi pleurez-vous ?

A cette question, le policier lui a expliqué qu’il n’avait pas dormi ni mangé et qu’il se sentait épuisé aussi bien physiquement qu’émotionnellement mais que c’était son travail.
Quand ce ne sont pas les yeux des manifestants qui pleurent sous les gaz lacrymos, ce sont ceux des policiers qui coulent sous la fatigue. L’affaire aurait pu s’arrêter là mais Thomas van Beersum est maintenu en détention. Le Bureau de l’Immigration doit vérifier s’il fait l’objet d’une plainte aux Philippines. Si ce n’est pas le cas, il pourra rentrer aux Pays-Bas mais aura l’interdiction de revenir sur l’archipel.
Selon la porte parole du Bureau de l’Immigration :

En venant dans ce pays, sa véritable intention n’était ni le tourisme, les affaires ou les loisirs, mais de manifester contre le gouvernement et de s’impliquer dans des actes partisans, ce qui rend sa présence indésirable.

Une affaire à suivre mais on imagine déjà le futur proche : “Quoi, vous partez aux Philippines ? Ha, je peux pas venir avec vous, j’ai interdiction d’entrer sur le territoire les mecs. J’ai fait pleurer un policier”. Les pires histoires sont les plus intéressantes à raconter mais en ce qui concerne celle-ci, elle a un air de baobab cachant une forêt aussi épaisse qu’épineuse…
Crédits photos : Rem Zamora / Source : AFP / PHILNEWS