Cocaïne, cannabis : Lille championne d’Europe

Cocaïne, cannabis : Lille championne d’Europe

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Par Théo Chapuis

Publié le

Une étude édifiante conduite par des universitaires de l’Université Paris X mettent en lumière l’excessive consommation de cocaïne et de cannabis à Lille. Le rapport montre aussi un grand déséquilibre dans la consommation de drogues sur l’ensemble du territoire français.

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Fin mai 2013, un rapport de l’OFDT dressait un bilan de la consommation de drogues par les Français. Un nouveau bilan a été établi par une antenne CNRS de l’Université de Paris-Sud. Le centre s’est basé sur l’analyse d’échantillons extraits dans des collecteurs d’eaux usées de 25 grandes villes françaises en partenariat avec Veolia. Selon les conclusions du rapport, Lille serait la capitale européenne de la consommation de cocaïne et de cannabis.

Les drogues recherchées par les scientifiques étaient  la cocaïne et ses métabolites, les drogues synthétiques (amphétamine, méthamphétamine, etc.), les opiacés (héroïnes et ses métabolites, morphine), les substituts d’opiacés (buprénorphine et méthadone) et enfin le cannabis.

Cocaïne

En moyenne, la consommation de cocaïne serait de 130 mg/jour/1000 habitants en France. À Lille, c’est une autre paire de manches : elle varie de 1409 mg/jour/1000 habitants pendant la semaine à 2434 mg/jour/1000 habitants le week-end. Soit “la plus forte consommation de cocaïne jamais retrouvée au niveau d’une ville dans toute l’Europe par des études comparables”, selon le site Docbzz.fr.

On note que d’autres cités ne sont pas en reste. La prise de cocaïne affleure les 500 mg/jour/1000 habitants à Avignon, Montpellier, Marseille et Paris.

Cannabis

En France on consomme entre 30 et 200 mg/jour/1000 habitants (semaine et week-ends). Dans l’hexagone, une ville explose littéralement ce “plafond” : Lille  avec 999 mg/jour/1000 habitants, soit cinq fois plus que la prétendue capitale du cannabis européenne Amsterdam ( 200 mg/jour/1000 habitants).

En deuxième position, Avignon figure loin derrière la capitale du Nord-Pas-de-Calais. La cité du palais des papes établit son score à 241 mg/jour/1000 habitants la semaine et 541 mg/jour/1000 habitants le week-end. Au passage, on note que les mesures ont été réalisées au cours de la tenue du Festival d’Avignon.

MDMA

Nationalement, le niveau consommation d’ecstasy (MDMA) se situe entre 10 et 30 mg/jour/1000 habitants. Selon de précédentes études, la moyenne de grandes villes européennes s’établit à 80 mg/jour/1000 habitants, soit le niveau de consommation retrouvé par cette étude pour la ville de Paris.

Championne de France de la MDMA : Montpellier. On y retrouve une consommation d’ecstasy cinq fois plus élevée que la moyenne nationale, atteignant  150 mg/jour/1000 habitants, “une consommation parmi les plus élevées d’Europe” selon Docbuzz.fr. Cette forte consommation s’explique par “la forte concentration estudiantine, et par le nombre de fêtes/festivals réalisées dans ces villes du sud”. Toujours selon le site, “cette forte consommation d’ecstasy est corrélée à celle de la cocaïne”.

Héroïne et dérivés

Encore une fois, on applaudit bien fort la capitale des Flandres pour son incontestable première place française dans la consommation d’opiacés et ses dérivés, dont l’héroïne. Dans les eaux usées analysées, sont également détectées de grandes quantités de méthadone qui permettent d’en estimer la consommation moyenne à 407 mg/jour/1000 habitants.

Carrefours

Ce n’est pas dans les plus grandes villes du pays que l’on se drogue le plus. Ainsi, Marseille reste en-deçà des chiffres relevés à Avignon, Montpellier ou Perpignan ; Paris n’est pas non plus l’une des villes où l’on se drogue le plus.

L’étude constate un déséquilibre géographique quant à la consommation de drogues en France. Lille fait la jonction entre le Nord de l’Europe, le Royaume-Uni et l’eldorado Amsterdam. Les villes du sud sont réputées être les portes d’entrée du cannabis ou autres en provenance de l’Afrique du Nord en Union Européenne.

Les scientifiques établissent ainsi l’une des conclusions suivantes :

Des différences géographiques significatives ont été observées. Elles mettent clairement en avant que la consommation de substances en France n’est pas homogène.

Konbini vous propose une petite chanson pour vous remettre de vos émotions.

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