Un premier gala français va célébrer la représentation des LGBTQ avec les Out d’or

Un premier gala français va célébrer la représentation des LGBTQ avec les Out d’or

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Alfonso Herrera et Miguel Ángel Silvestre dans Sense8. © Murray Close/Netflix @http://www.imdb.com/title/tt2431438/mediaviewer/rm208548864

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Par Mélissa Perraudeau

Publié le

“Le gala est né du constat qu’il y a une grande imperméabilité entre le milieu associatif et militant et les organes de presse. L’écart entre la sphère militante et les vecteurs d’opinion susceptibles de porter un discours est immense. […] L’idée est de réunir ces deux mondes, avoir des stars, des personnalités et les mettre en contact avec le travail militant.”

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“Faire émerger les questions LGBTQ dans les médias traditionnels”

Le gala va réunir pour la première fois en France les hommes et femmes politiques ouvertement LGBT, et la remise des prix sera précédée d’une rencontre-débat sur les élus LGBTQ. La fin de la soirée sera festive, avec selon les organisateurs “trois figures de la nuit LGBT” qui “distilleront leur sélection musicale de qualité”. Car les Out d’or se veulent très positifs, l’idée étant avant tout de valoriser les initiatives positives et de montrer des modèles inspirants. Mathieu Brancourt, membre de l’AJL, a souligné pour Têtu :

“Notre objectif est de faire émerger les questions LGBTQ dans les médias traditionnels et de récompenser ceux qui ont aidé à la visibilité de la communauté. On veut récompenser les meilleures initiatives des médias sur ces sujets.”

Il y aura neuf prix : quatre pour les reportages de médias classiques (journaux, magazines, YouTube et réseaux sociaux), quatre pour les personnalités ayant travaillé à la visibilité LGBTQ (dans la culture comme la politique ou le milieu de l’entreprise), et un pour la personnalité de l’année. Ce seront l’humoriste Shirley Souagnon et la journaliste Marie Labory qui animeront la soirée, aux côtés de parrains et marraines qui seront bientôt annoncés.

Une nouvelle approche du problème

L’enjeu est de taille pour l’AJL, qui avait distribué un kit de lutte contre la parole homophobe intitulé “Informer sans discriminer” aux médias français en 2014, tout en leur proposant de signer une charte contre l’homophobie. Malgré “une vraie prise de conscience” selon Mathieu Brancourt, en particulier du côté des médias (cinquante rédactions ont signé la charte), l’association constate l’ampleur du travail qu’il reste à effectuer. Le journaliste a ainsi confié à Têtu que de “grands groupes télé et radio” manquaient à l’appel, comme Le Figaro qui les avait accusés de vouloir “former un lobby gay”. Et certaines rédactions qui ont signé la charte n’ont pour autant pas changé leur traitement de l’information. Les Out d’or, qui devraient se tenir chaque année, permettront donc une nouvelle approche du problème, positive et valorisante, pour continuer à “faire de la vigie et à interpeller les médias aussi longtemps qu’il le faudra”.