AccueilPartenaires

Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le don d’organes
Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le don d’organes

Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le don d’organes

Par Konbini avec Don Dorgan

Publié le

Il y a des conversations que personne n’aime avoir. Surtout quand ça parle de notre mort, de nos organes et du fait d’en faire don à quelqu’un qui en a besoin. L’Agence de la biomédecine et Konbini vous proposent d’en parler, parce qu’il faut le faire et dédramatiser un peu.

Chaque année en France, 5 700 greffes d’organes sont réalisées. Au total, c’est plus de 57 000 personnes qui vivent aujourd’hui grâce à un organe greffé. Soit autant de vies sauvées ou rendues un peu plus normales. Or, 90 % de ces transplantations proviennent de donneurs décédés. C’est vous dire l’importance du don post-mortem. 

Sauf que nous sommes tous pareils, on ne déborde pas forcément d’envie de parler de ça. Du coup, on répond à toutes les questions que vous pourriez vous poser sur le sujet afin de le dédramatiser.

Cela commence par le fait de savoir que lorsque l’on est donneur d’organes et de tissus, aucune mort n’est vraiment stupide, même la plus insolite ou la plus comique. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle pourra permettre de sauver des vies grâce à des transplantations. C’est ce que nous prouve avec humour la nouvelle campagne de l’Agence de la biomédecine et sa cérémonie des “Endy Awards”. Jugez vous-même. 

Quels organes peuvent être prélevés ?

En France, ce que l’on peut prélever aux donneurs se divise en deux catégories : les tissus et les organes. Les premiers comprennent la cornée, cette fine membrane qui recouvre nos globes oculaires, la peau, les valves cardiaques, les veines, les artères, les tendons et les ligaments. Côté organes, on prélève le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas et les intestins.

Vous pouvez être certain que rien d’autre ne sera touché. Car contrairement à des images trop répandues, les corps des donneurs ne sont pas découpés. On ouvre, on prélève et on referme. Point. Le prélèvement est un acte chirurgical effectué au bloc opératoire dans les mêmes conditions et avec le même soin que pour une personne en vie. Ensuite, les incisions sont refermées et recouvertes par des pansements, avant que le corps ne soit rendu à la famille qui peut alors réaliser les obsèques de son choix. À noter aussi – et c’est très important –, les visages ne sont jamais touchés par les médecins et restent donc parfaitement intacts. Même en cas de prélèvement de la cornée, qui est une fine membrane transparente située à la surface de l’oeil.

Est-on nécessairement donneur pour tous les organes et tissus ? 

Si vous ne vous êtes pas opposé au don de vos organes, ce sont les médecins qui décident de ce qu’ils prélèvent en fonction de l’état des organes et des tissus au moment où ils reçoivent le corps. Si vous ne voulez pas que certains de vos organes ou tissus soient prélevés, c’est votre droit le plus strict. Il vous suffit de le préciser explicitement lorsque vous signifierez votre refus avec l’une des trois méthodes à votre disposition et précisément décrites plus bas.

Que se passe-t-il après le prélèvement des organes ?

Le corps de chaque donneur revient à sa famille dès que possible. Le don d’organes a été inventé pour sauver des vies, pas pour priver les gens de leur deuil, au contraire.

À qui mes organes seront-ils donnés ? Je peux choisir ?

Le système n’est pas pensé de cette manière puisqu’en France, tous les patients sont égaux face à la médecine, et donc au don d’organes et de tissus. Les organes à greffer sont donc répartis en fonction des besoins, de la compatibilité, des disponibilités, du temps d’attente du patient et du niveau d’urgence. Plus largement, accepter de donner ses organes ou ses tissus pour sauver des vies est une démarche solidaire de laquelle est exclue la notion de sélection. Tout est donc anonyme de bout en bout.

Comment je fais pour devenir donneur ?

En fait, c’est déjà le cas ! Eh oui, on ne le sait pas forcément mais depuis 1976, la loi Caillavet prévoit que nous sommes tous donneurs d’organes présumés et que ce don est inconditionnellement gratuit et anonyme. 

Et si je ne veux pas que mes organes soient donnés à quelqu’un, je fais quoi ?

Depuis le 1er janvier 2017, un décret a légèrement modifié la loi de 1976 évoquée plus haut. Ce texte vous permet en effet de vous opposer partiellement au don d’organes et de tissus. Si c’est votre volonté, trois solutions s’offrent à vous.

  1. Vous pouvez simplement vous inscrire en ligne auprès du registre national des refus de l’Agence de la biomédecine ou en envoyant par courrier ce formulaire disponible en ligne à cette même agence. 
  2. Vous pouvez l’écrire clairement dans un document où vous mentionnerez votre nom avant de le dater, de le signer et de le remettre à vos proches
  3. Enfin, il vous suffit de le dire à vos proches. Sachez quand même que dans ce cas, ils devront en témoigner par écrit.

Enfin, ne soyez pas inquiet, personne ne joue les docteurs Frankenstein. En fait, les médecins vérifient systématiquement si la personne concernée avait exprimé une opposition au don d’organes avant de faire quoi que ce soit.

Ma famille n’est pas d’accord avec mon choix. Qu’est-ce que je peux faire ?

Il est inutile de faire semblant de ne pas les entendre. Sachez que si vous êtes majeur, votre famille ne peut pas s’opposer à votre choix. Toutefois, ce n’est pas la peine de provoquer une crise familiale pour ça. Choisissez donc le dialogue plutôt que le conflit et parlez-en avec vos proches. Tout le monde se sentira mieux quand chacun aura expliqué ce qu’il a sur le cœur. Peut-être même que vous trouverez un point d’accord.

Où puis-je trouver plus d’informations pour aider mes proches à comprendre ?

Se renseigner est encore le meilleur moyen de comprendre le point de vue de l’autre. N’hésitez donc pas à orienter vos proches vers le site du don d’organes, qui agrège notamment les questions les plus posées sur le sujet. Les réponses y sont simples, claires et didactiques. Si bien que même si vous n’avez aucun débat éthique avec votre famille, vous y apprendrez plein de choses sur l’aspect médical, philosophique et juridique du don d’organes.

Je peux changer d’avis quand je veux ?

Oui, votre corps vous appartient. Rien n’est donc gravé dans le marbre. En cas de changement d’avis, dans un sens comme dans l’autre, le plus simple est encore de vous inscrire ou vous désinscrire des listes du registre national des refus de l’Agence de la biomédecine.

Tous les renseignements sont sur dondorganes.fr.