Quand Rihanna réplique (avec force) au body-shaming dont elle est victime

Quand Rihanna réplique (avec force) au body-shaming dont elle est victime

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Par Mélissa Perraudeau

Publié le

“Un monde de femmes taillées comme un dirigeable piégé dans un maillot une pièce sera peut-être notre horizon maintenant que Rihanna se balade en ayant l’air de porter un costume de sumo.”

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Un body-shaming rapidement condamné

Il y critiquait le corps et plus particulièrement le poids de la chanteuse, combinant grossophobie et body-shaming avec un mépris choquant. Ses mots ne sont pas passés inaperçus, et beaucoup se sont indignés sur Twitter en soulignant également le sexisme du journaliste.

Rihanna a quant à elle répondu aux propos du journalisme avec un mème à la symbolique forte. Il montre le rappeur Gucci Mane en 2007 et en 2017, avec deux morphologies différentes. Pour dire : “Si tu ne peux pas me supporter dans ma version Gucci Mane 2007, tu ne me mérites pas dans ma version Gucci Mane 2017”.

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La “tête de file” de la lutte contre le body-shaming

Pour Libération, la chanteuse se pose en “tête de file” des artistes et actrices ayant dû affronter le body-shaming des médias, après la mannequin Tyra Banks, la chanteuse Kesha, l’actrice Halle Berry ou encore, plus récemment, l’actrice-réalisatrice féministe Lena Dunham. Cette dernière avait mis un point d’honneur à montrer des corps “normaux” et diversifiés dans sa série Girls, pour donner de nouvelles représentations émancipatrices des femmes. Et début mai, elle avait dénoncé sur Instagram un article louant sa perte de poids, en listant ironiquement ce qui l’avait fait maigrir pour désacraliser la minceur.

20 slimdown diet tips! 1. anxiety disorder * 2. resultant constant nausea 3. an election that reveals the true depths of American misogyny 4. constant sweaty dreams of dystopian future 5. abdominal adhesions pinning ovary below uterus * 6. baseless but still harrowing threats to physical safety online and through smail mail 7. watching institutions you love from Planned Parenthood to PBS be threatened by cartoon mustache-twirling villains 8. finally realizing superheroes aren't real (specifically the X-Factor, really thought they'd handle this) 9. marching your ass off 10. a quiet rage that replaces need for food with need for revenge 11. sleeping 19 hours a day 12. realizing that even the liberal media wants dem clicks no matter whut 13. worrying ceaselessly about the health and safety of women you know and women you don't 14. realizing who ya real friends are 15. having to switch from Uber to Lyft (lots of calories burned trying to understand a new app, then even more trying to understand if the conflict was resolved) 16. bladder spasms, urinary frequency and urgency * 17. having your phone number leaked and violent images texted to your phone by randos under names like VERYFATCHUCKYBOY@creepz.com 18. keeping your back arched against the wind 19. um, who the fuck cares? 20. I have no tips I give no tips I don't want to be on this cover cuz it's diametrically opposed to everything I've fought my whole career for and it's not a compliment to me because it's not an achievement thanx * Star indicates a pre-existing condition

Une publication partagée par Lena Dunham (@lenadunham) le

“1. Troubles anxieux
2. résultat, une nausée constante
3. une élection qui révèle la véritable ampleur de la misogynie américaine.”

Sous son post, liké près de 200 000 fois, des dizaines et des dizaines de remerciements de femmes, qui l’érigent en héroïne. Des réactions sensiblement similaires à celles provoquées par le post Instagram de Rihanna, liké plus de 700 000 fois, et salué lui aussi unanimement par ses fans. Pour eux, la chanteuse représente définitivement une inspiration salutaire.