Rencontre avec Tahir Sugur, le grand maître turc du tatouage

Rencontre avec Tahir Sugur, le grand maître turc du tatouage

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Par Jen Ripper

Publié le

Si les tatouages deviennent monnaie courante en occident, il y a des endroits où cet art est encore émergent, comme la Turquie nous le prouve.

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D’après Tahir Sugur, la vogue actuelle des tatouages en Turquie aurait été impensable il y a encore quatre ans. Cette forme d’art, qui est encore tabou pour certains, est en plein essor. Comme Tahir le confie à Konbini :

“On trouve ici de nombreux styles différents, ce qui offre aux artistes beaucoup de possibilités. Les tatoueurs peuvent exprimer leur propre manière de faire, ou leur propre philosophie bien plus librement.”

Âgé de 31 ans, Tahir s’est mis au tatouage en 2009, mais il lui a fallu sept ans avant d’en vivre. Désormais, il ne peut plus imaginer sa vie sans aiguille et il nous livre son amour profond pour son travail.

“J’ai toujours adoré dessiner. Mais le tatouage est un autre monde. J’ai trouvé un plaisir que je n’avais jamais ressenti auparavant. C’est à cause de ce sentiment que je fais mon travail avec passion.”

Le nombre de tatoueurs turcs a explosé, à la fois en Turquie et partout autour du monde, ce qui a une influence sur la perception du tatouage dans ce grand pays. Tahir se réjouit de ses avancées :

“Le tatouage est un art qui se pratique à deux, il faut une symbiose entre le client et le tatoueur. Un artiste peut exprimer sa philosophie et son style, mais les clients ont façonné leur propre goût, notamment grâce aux réseaux sociaux comme Instagram.”

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Dans son travail personnel, Tahir mélange les formes organiques et les lignes géométriques. Si aux beaux-arts, on lui reprochait ses lignes trop rigides et sa trop grande symétrie, ce n’est qu’en tatouant qu’il a su s’approprier des formes plus complexes. S’il aime que les formes qu’il trace soient bien délimitées, il n’en restreint pas sa créativité pour autant.

“Pour moi, tout est séparé par des lignes très marquées. C’est donc ce que je fais dans mes tatouages, mais je vois la vie avec un angle très large.”

Avec sa vision humaniste, Tahir explore de nombreux thèmes, empruntant à la nature et à la science. Pour lui, tout est connecté :

“J’aime utiliser des lignes géométriques, parce qu’on peut retrouver ce schéma dans l’univers : tout ce qu’on voit d’organique est en même temps mathématique.”

Suivez Tahir Sugur sur Instagram et découvrez son travail ci-dessous :

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