Avec sa nouvelle expo, le musée du quai Branly célèbre la pierre sacrée des Maoris

Avec sa nouvelle expo, le musée du quai Branly célèbre la pierre sacrée des Maoris

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Musée du quai Branly – Jacques Chirac. Affiche de l’exposition “La pierre sacrée des Māori”. Du 23 mai au 1er octobre 2017.

Le jade, aussi appelé pounamu en langue maori, est mis à l’honneur au musée du quai Branly – Jacques Chirac du 23 mai au 1er octobre 2017. Conçue par le Te Papa Tongarewa de Wellington et le iwi (clan familial) Ngāi Tahu, l’exposition met en lumière les très riches collections de jade du musée néo-zélandais. Une immersion dans la culture riche et vivante des Māori qui permet de comprendre l’origine du pounamu (composantes, variétés, histoires, mythes, …) ainsi que ses multiples usages, sa solidité remarquable, la beauté de ses ornements, sa préciosité ou encore ses diverses symboliques.

Cette exposition a été développée et présentée par le musée de Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa et la tribu Ngāi Tahu.

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Par Naomi Clément

Publié le

La légende de Waitaiki

Matière noble, symbole de force et objet de fascination, cette pierre prestigieuse, qui se trouve essentiellement dans les rivières du sud-ouest de l’archipel, est en effet au cœur de nombreuses légendes, que les Maoris n’ont jusqu’à ce jour cessé de se transmettre à travers le temps. L’histoire de cet “or vert”, telle que la racontent les membres de l’iwi Ngai Tahu, associe en effet l’origine du pounamu à une jeune femme, Waitaiki, transformée en pierre pour le taniwha (esprit marin) Poutini :

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“Charmé par le spectacle de la belle Waitaiki qu’il surprend un jour en train de se baigner, le taniwha Poutini enlève la jeune femme et l’emmène vers le sud, prenant soin, à chaque halte, d’allumer un feu pour la réchauffer. Quand Tamaahua, son mari, découvre l’absence de sa femme, il part immédiatement à sa recherche. Il parcourt de vastes distances, aidé par une flèche magique qui lui indique le chemin. Partout où Poutini a allumé un feu, Tamaahua trouve un important gisement de pierres – mais il arrive toujours trop tard pour sauver Waitaiki.
C’est au pied du fleuve Arahura, sur la côte ouest de l’Île du Sud, que Tamaahua retrouve enfin Waitaiki, changée en pounamu. Se sachant poursuivi, Poutini a transformé Waitaiki en sa propre essence avant de se glisser dans le fleuve et de rejoindre la mer. Depuis ce jour, Poutini nage d’un bout à l’autre de la côte ouest de l’Île du Sud, protégeant à la fois les habitants de cette terre et l’esprit du pounamu. La région est connue sous le nom de ‘Te Tai o Poutini’ : ‘les marées de Poutini’.”

Des mythes à l’art contemporain