Le musée de la Vie romantique célèbre le pouvoir des fleurs en retraçant l’œuvre de Pierre-Joseph Redouté

Le musée de la Vie romantique célèbre le pouvoir des fleurs en retraçant l’œuvre de Pierre-Joseph Redouté

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Par Naomi Clément

Publié le

“À l’époque des progrès horticoles, alors que les dames s’initient au langage des fleurs, leurs porte-bouquets, éventails et bijoux sont le reflet de leur passion botanique. Des tentures, broderies pour des robes de cour, papiers peints et porcelaines… témoignent de cet engouement pour la fleur telle que Redouté l’a sublimée. Une ‘classe de la Fleur’ destinée à l’industrie lyonnaise de la soie a éclos au tout début du XIXe siècle, tandis qu’un ‘Salon des Fleurs’ met à l’honneur un véritable genre pictural.”

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“Un art au caractère hybride”

Malgré l’indéniable talent que montrent les dessins et les peintures de Redouté, le nom de celui-ci a longtemps été évacué du monde de l’art. “Cela tient au genre qu’il épousa, souligne avec pertinence le musée de la Vie romantique, genre qui s’apparente peu ou prou à celui de la nature morte, au bas de l’échelle dans la hiérarchie des genres prônée depuis le XVIIe siècle par les instances artistiques. Son œuvre n’était pas considérée par la critique, qui n’avait d’yeux que pour la peinture d’histoire”. Et d’ajouter :

“Redouté produisit en outre un art au caractère hybride, entre description scientifique et tableau d’agrément, et contribua lui-même à cette confusion : il débuta comme simple peintre botaniste au Muséum en accumulant des planches descriptives des différentes espèces, puis il développa, le succès venant à partir des années 1810, une production plus ornementale et décorative faite de bouquets.”