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En images : les toiles d’Edgar Degas recréées avec la danseuse Misty Copeland

En images : les toiles d’Edgar Degas recréées avec la danseuse Misty Copeland

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Par Anaïs Chatellier

Publié le

En posant dans des photos reproduisant les célèbres œuvres d’Edgar Degas, la danseuse américaine Misty Copeland rend un bel hommage plein de grâce au peintre impressionniste.  

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Misty Copeland n’a pas fini de nous surprendre. Après avoir conquis  le Washington Ballet en décrochant le premier rôle du Lac des cygnes, une première pour une danseuse noire dans un milieu majoritairement blanc, et être devenue la première “étoile” noire dans l’histoire du ballet américain, la ballerine de 33 ans pose devant les objectifs des photographes Ken Browar et Deborah Ory pour une série  pleine de grâce en hommage à Egdar Degas (1834–1917).

Publiées dans le magazine Harper’s Bazaar, ces images annoncent la nouvelle exposition “Edgar Degas: A Strange New Beauty” qui ouvrira en mars au Museum of Modern Art (MoMa) à New York.

“Essayer de recréer ce que Degas a peint a été très difficile”

Le “peintre des danseuses”, c’est ainsi qu’Édouard Manet décrivait Edgar Degas en 1868. Une expression qui, au fil des années, est restée en raison du grand nombre d’œuvres qu’il a consacré aux danseuses. Fasciné par ce monde, il a exalté la danse féminine et le quotidien de l’Opéra de Paris avec toujours cette analyse du mouvement pendant plus de trente ans. Poser comme les danseuses du célèbre peintre impressionniste était donc quelque chose de particulièrement stimulant pour Misty Copeland, une sorte de défi comme elle l’explique au magazine Harper’s Bazaar :

“C’était intéressant d’être dans un shooting et de ne pas avoir la liberté de créer comme je le fais normalement avec mon corps. Essayer de recréer ce que Degas a peint a été très difficile. C’était incroyable de remarquer tous les petits détails mais aussi de se rendre compte qu’il a réussi à vous faire ressentir les mouvements.

C’est ce que je trouve de si beau et difficile dans la danse également. Vous essayez de vous battre pour cette perfection, mais vous voulez toujours que les gens aient l’illusion que votre danse ne se termine jamais et que vous ne cessez de bouger.”

Parmi les œuvres qu’elle a recréées, une l’a particulièrement marquée, c’est celle de la statue de La Petite Danseuse de 14 ans. “J’ai vraiment l’impression de me voir dans cette statue“, confie-t-elle au magazine Harper’s Bazaar.J’étais très timide et introvertie à cet âge. Je n’ai aucune image en tête de mon existence avant de commencer à prendre des cours de ballet. La danse est la seule chose qui m’a ressuscité.

En effet, Misty Copeland a commencé à danser à 13 ans, un âge considéré relativement tardif pour prétendre accéder au statut de danseuse professionnelle. Mais à force de conviction et de passion, Misty Copeland a fini par obtenir le Saint Graal de la danseuse. Une belle consécration pour cette ballerine qui s’est battue pour faire sa place dans un milieu encore miné par les préjugés racistes. “Il faut avoir une haute idée, non pas de ce qu’on fait, mais de ce qu’on pourra faire un jour ; sans quoi ce n’est pas la peine de travailler”, disait Edgar Degas. On ne pouvait donc pas choisir meilleure danseuse pour reproduire les tableaux du grand maître français.