En images : David Perkins sublime le quotidien des danseurs professionnels

En images : David Perkins sublime le quotidien des danseurs professionnels

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Par Anaïs Chatellier

Publié le

Lors de mon premier rendez-vous avec le groupe, j’ai été transcendé par la beauté des gestes et ce que je pouvais capturer avec mon appareil. Depuis ce jour-là, je n’ai jamais arrêté de prendre des images de danseurs.

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“Une caméra, un danseur et moi-même”

D’une ville à taille humaine, David Perkins se retrouve à New York à la recherche d’opportunités à saisir. Le changement est alors radical. Le coût de la vie est tellement plus élevé qu’il n’a pas les moyens de travailler dans des studios tout équipés comme il avait l’habitude de faire à l’université.
Frustré de ne plus photographier dans des conditions idéales, il commence alors à réfléchir à une alternative moins onéreuse pour “commencer à s’éclater à nouveau en faisant des photos” :

La danse est un sujet traité par des artistes depuis des siècles. Les danseurs ont été photographiés sur scène, en coulisse, dans les rues, des studios, la forêt mais pas dans leur propre maison. C’est donc ce que j’ai décidé de faire. J’étais libre, c’était unique et basique à la fois. Un appareil, un danseur et moi-même.

“Les danseurs sont toujours en train de danser”

S’il y a bien une chose que David Perkins a aimé chez ces danseurs, c’est qu’ils n’arrêtent jamais de vivre leur métier et leur passion :

La chose que j’ai remarquée c’est qu’ils sont tout le temps en train de danser. À n’importe quel moment, en marchant dans un couloir par exemple, ils réalisent deux trois pas de danse puis remarchent normalement.
Même posés en train de faire leur devoir, ils étirent leurs membres, s’installent dans des positions qui pourraient ressembler aux pires tortures. Les danseurs, encore plus que n’importe quel athlète, artiste ou être humain, mangent, dorment et respirent la danse.

Alors pour capturer ces moments, David Perkins opère toujours de la même manière. Assis, il commence par observer le danseur, lui demande de faire comme s’il n’était pas dans la pièce et analyse les alentours, attentif au moindre geste. Dès qu’un mouvement lui semble intéressant, il demande au danseur de le recommencer.
Et de préciser :

Nous nous focalisons dessus pendant un temps, nous le manipulons, nous l’ajustons, je le regarde sous différents angles, le danseur essaie différentes postures et quand nous sommes satisfaits tous les deux, je capture ce moment.

Emily Kikta se maquille. (Crédit Image : David Perkins)