Docu : l’homme qui a planté une forêt de ses propres mains

Docu : l’homme qui a planté une forêt de ses propres mains

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Par Mathieu Piccarreta

Publié le

Jadav Payeng est un indien qui depuis 1979 voue son existence aux arbres qu’il plante. Sur l’île de Mujali l’homme est à l’origine… d’une forêt. Un documentaire retrace sa folle initiative.  
En 1953, l’auteur Français Jean Giono écrivait une nouvelle. Intitulée L’Homme qui plantait des arbres, elle racontait l’histoire d’un homme qui redonnait vit à sa région localisée en Haute-Provence. Comment ? En plantant des arbres. Cette œuvre, aujourd’hui considérée comme un manifeste pour la cause écologiste, a connu un retentissement international. Elle a même été adaptée sous la forme d’un film d’animation.
Qui aurait pensé qu’à des milliers de kilomètres de là ces écrits prendraient forme ? Jadav Payeng est Indien. Depuis 1979, ce garde forestier et défenseur de l’environnement a voué son existence aux arbres. C’est sur l’île de Mujali au nord-est du pays que l’homme est à l’origine… d’une forêt. La forêt de Molai, c’est son nom, forte de centaines d’hectares et de milliers d’arbres, a été reboisée de ses propres mains après une période d’érosion. Elle est aujourd’hui plus vaste que le Central Park de New York,
En mettant en œuvre une telle entreprise, Jadav Payeng a participé au développement de l’écosystème de sa région. En atteste la présence d’une population de tigres du Bengale, tout comme celle d’un troupeau d’une centaine d’éléphants et le retour d’une espèce de vautours qui avait disparu de l’île depuis des dizaines d’années.
Cette histoire absolument hors du commun a su attirer l’attention du réalisateur William Douglas McMaster. Il en découle Forest Man, un documentaire gracile de 16 minutes déniché par Le Mouv’.

Pour finir, citons les quelques mots par lesquelles Giono clôt sa nouvelle. Ils sont ici admirables de sens et de justesse :

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Mais, quand je fais le compte de tout ce qu’il a fallu de constance dans la grandeur d’âme et d’acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu.