Court métrage : plongez dans la démence de l’univers carcéral

Court métrage : plongez dans la démence de l’univers carcéral

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Par Théo Chapuis

Publié le

Le court-métrage Le Labyrinthe, long d’une dizaine de minutes et plutôt éprouvant, décrit l’isolement de l’univers carcéral. Un coup de cœur d’animation expérimentale.
Six mètres carrés, c’est peu. Surtout lorsqu’on ne peut pas en sortir. Pour son film Le Labyrinthe, Mathieu Labaye a choisi de montrer l’obscurité de l’isolement. Seul dans cette pièce minuscule, un détenu passe son temps à le tuer comme il peut.
Très vite, les journées deviennent les mêmes et la folie s’empare de lui peu à peu. Inactif, captif de ces quatre murs, sa vision s’obscurcit, ses sens le trompent et les hallucinations apparaissent. Là, seul avec son Minotaure intérieur, il erre prisonnier dans le labyrinthe de sa démence.

Pour donner une texture déshumanisée au personnage de ce film troublant, Mathieu Labaye a utilisé la technique de la rotoscopie, un procédé qui donne l’apparence de l’animation à des images tournées en live action. Interrogé par Les Inrocks Lab, le jeune réalisateur explique avoir rencontré un ex-détenu qui a partagé son expérience avec lui. Labaye déclare alors :

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Il y a toujours cette limite infranchissable de l’expérience qui fait que je ne peux totalement comprendre un vécu qui m’est raconté. C’est d’elle que naît la nécessité de faire un film.